République démocratique du Congo. Le projet pilote REDD de Conservation International : une production inédite de la Disney

Par Belmond Tchoumba.

Produite par le Mouvement mondial pour les forêts tropicales et par le Réseau CREF, un réseau d’organisations qui défendent les droits des peuples forestiers et des communautés dépendantes des forêts de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il s’agit d’une étude de cas concernant un projet pilote REDD+ mis en œuvre par Conservation International et par la Walt Disney Company dans la province de Nord-Kivu, en RDC orientale.
Ces dernières années, dans diverses régions du monde, des projets pilotes REDD+ ont été mis en œuvre dans des zones de forêt tropicale habitées par des peuples forestiers ou tributaires des forêts. Ces projets pilotes sont souvent imposés par de grandes ONG internationales du Nord, qui les présentent comme des modèles à suivre pour la mise en œuvre future du système REDD+.
Ceci a poussé le WRM à effectuer une étude de cas sur un de ces projets pilotes. Nous avons choisi le projet de Conservation International pour la RDC, un pays qui possède la surface de forêt tropicale la plus large d’Afrique et une population de dizaines de millions de personnes qui dépendent des forêts pour leur survie.
Nous avons parlé avec la population locale et avec d’autres personnes de la région concernées par ce projet, de façon à contribuer à la connaissance de ce qui se passe dans la pratique autour de la mise en œuvre d’un projet REDD+.
Par ce rapport, nous souhaitons aussi insister une fois de plus sur le besoin de penser au-delà de REDD, et de se centrer d’abord sur la garantie des droits des peuples forestiers et tributaires des forêts en tant que moyen essentiel de conserver les forêts. Et, bien entendu, le plus urgent est d’éviter tout commerce du carbone par le biais de REDD+ ou de mécanismes similaires. Cela ne sert qu’à retarder la réduction structurelle et radicale des émissions de carbone dans les pays industrialisés, seule manière de limiter la crise climatique et d’assurer un avenir aux forêts tropicales, en RDC comme ailleurs.