Marchandisation de la nature
On cherche depuis très longtemps à donner un prix à certains éléments de la nature. Depuis des siècles, des entreprises se sont ruées sur des terres et des bois précieux, ce qui a conduit à une déforestation à grande échelle et à la violation des droits des communautés. Les soi-disant « services écosystémiques », en référence au rôle que jouent les forêts dans les écosystèmes, sont une nouvelle façon de monétiser et de faire du commerce avec la nature. Il en résulte une dépossession accrue des communautés dépendantes de la forêt et une destruction continue des territoires communautaires par les entreprises.
Le sommet des Nations Unies pour l'accaparement des terres, qui s'est tenu à Glasgow, a une fois de plus clairement indiqué que ces instances ne feront jamais avancer les solutions déjà existantes à la crise climatique.
Suzano, le plus grand producteur mondial de cellulose d'eucalyptus, cherche à intensifier ses opérations par le biais des nommés « titres verts », en tant que levier de financement de ses projets d'expansion.
Pour les hommes les plus riches du monde, la crise environnementale est finalement arrivée. Qu'il s'agisse de fuir vers l'espace ou des pays imaginaires, ou bien de trouver des solutions dignes de la science-fiction, les capitalistes cherchent désespérément à poursuivre les activités alimentées par les combustibles fossiles.
Les entreprises racontent des histoires sur le fait qu'elles vont atteindre l'objectif « zéro émission nette », mais prévoient dans le même temps de continuer les destructions et l'exploitation. La compensation des émissions est au centre de ces histoires. Maintenant, le secteur de la finance se fait également le défenseur des compensations.
Le récit du développement continue d’être promu malgré son rôle dans la crise actuelle et les millions de d’existences qu'il a détruits au travers de l’éviction et de la dépossession.
Pagination
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7
- 8
- Page suivante
- Dernière page