Une centaine d’organisations du monde entier exigent que la violence de la Société ’Industrie Chiquibul’ cesse au Guatemala

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Guatemala
Action du Mouvement des Communautés pour la Défense de l’Eau Qana’ Ch’och’, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau. Mars 2024.

Des organisations du monde entier ont fait parvenir le 5 avril 2024 une lettre aux autorités nationales du Guatemala. Elles demandent une cessation immédiate de la violence, de la criminalisation et des différents abus commis envers les communautés paysannes et indigènes menés par la société d’huile de palme Industrie Chiquibul dans la commune de Sayaxché, dans le nord du pays.

Simultanément, les 115 organisations des 39 pays ont exprimé leur soutien et solidarité avec la communauté Maya Q'eqchi Santa Elena. Ils ont également exigé de stopper le « faux processus de consultation et de certification internationale initié par l’Industrie Chiquibul aux côtés de la RSPO (Table Ronde sur l’Huile de Palme Durable) et jugé complètement irrationnel.

La lettre a été adressée à la Présidence de la République, aux ministères de l’agriculture et de l’environnement, aux commissions des droits humains et de l’environnement du congrès de la république et au organes judiciaires. Cette lettre énumère une série de faits violents envers les communautés tels que l’installation illégale d’un détachement de forces de sécurité de la société, des menaces, de l’intimidation avec des armes ainsi que la criminalisation opérée en complicité avec la police et le système judiciaire avec notamment de fausses accusations et des détentions arbitraires.

Les organisations expliquent que, loin d’être des faits isolés, la situation répond à un patron de violence intrinsèque à l’industrie de l’huile de palme : « au cours de la dernière décennie, la société industrie Chiquibul (Unisource Group S. A.) a accumulé un schéma de violations des droits des communautés de peuples autochtones et paysannes avec, notamment, l’appropriation illégale de terres communautaires à Aldea Carolina, pollution du fleuve San Roman, criminalisation (…), violations des droits du travail et déforestation ». Ils dénoncent également la violence systématique qui s’exerce, entre autres, envers les femmes dont les territoires ont été envahis ou encerclés par les plantations d’huile de palme.

Accéder à la lettre dans son intégralité en portugais ici.