Aires protégées
Le modèle conservationniste des « parcs sans habitants » trouve son origine au XIXe aux États-Unis. Il s’est diffusé dans le monde entier et a donné naissance à une « industrie de la conservation » élitiste, dominée par de grandes ONG de conservation. Ce modèle est devenu une autre menace majeure pour la survie physique et culturelle des communautés dépendant de la forêt, leurs connaissances et leurs pratiques de conservation traditionnelles.
Si autrefois les organisations de conservation se consacraient à la collecte de fonds pour créer des aires protégées dans les forêts prétendument menacées de destruction, aujourd’hui elles sont devenues de véritables « industries » transnationales qui gèrent et contrôlent des territoires.
La création de la Réserve de biosphère Maya légitime un modèle destructeur : projets d’infrastructures et d’énergie combinés à des aires protégées « dépeuplées ». Alors que les ONG de conservation grossissent leurs portefeuilles de projets, les communautés paysannes et autochtones sont déplacées ou contraintes à dépendre des ONG et du marché.