Aires protégées
Le modèle conservationniste des « parcs sans habitants » trouve son origine au XIXe aux États-Unis. Il s’est diffusé dans le monde entier et a donné naissance à une « industrie de la conservation » élitiste, dominée par de grandes ONG de conservation. Ce modèle est devenu une autre menace majeure pour la survie physique et culturelle des communautés dépendant de la forêt, leurs connaissances et leurs pratiques de conservation traditionnelles.
La région de la Sangha est entièrement sous le contrôle de trois concessions. Toutes trois ont des origines coloniales et continuent de déployer des gardes contre les habitants de la forêt pour les empêcher d'utiliser leurs terres ancestrales.
Si autrefois les organisations de conservation se consacraient à la collecte de fonds pour créer des aires protégées dans les forêts prétendument menacées de destruction, aujourd’hui elles sont devenues de véritables « industries » transnationales qui gèrent et contrôlent des territoires.
Dans le bassin du Congo en Afrique, les nombreuses promesses d’une approche de conservation participative et fondée sur les droits ont lamentablement échoué à se concrétiser. Pour les communautés qui vivent dans et autour des aires protégées, la réalité continue d’être marquée par la spoliation, l'appauvrissement et des violations généralisées des droits de l'homme.