Femmes en résistance
Lorsque les forêts sont détruites, les femmes des communautés dépendantes des forêts sont durement touchées : Leurs conditions de vie sont particulièrement précaires et il devient encore plus difficile pour elles de se procurer de la nourriture, des remèdes, des matériaux et de l’eau potable. La sagesse et le savoir traditionnels que les femmes se transmettent de génération en génération sont également menacés. C’est pourquoi les femmes sont souvent à l’avant-garde de la résistance contre la destruction des forêts.
Une femme du village de Mbonjo 1, au Cameroun, fortement impactée par les plantations industrielles de palmiers à huile et la présence constante des militaires, appelle à la solidarité internationale et lance un cri d’alarme pour protéger ses droits à la vie et à la liberté.
En Inde, le programme visant à une compensation des destructions de forêts dues aux projets de développement aboutit régulièrement à la mise en place de plantations forestières en monoculture sur des terres collectives des communautés. Les femmes, qui sont les plus touchées par ces changements, sont au cœur de la résistance.
Les voix et les témoignages des femmes qui dépendent des forêts sont souvent rejetées, ignorées ou passés sous silence, ce qui facilite l'accès des entreprises aux terres communautaires. Mais que se passe-t-il quand elles commencent à faire entendre leur voix ?
Femmes subissent de nombreux types de violence, émanant des employeurs des sociétés de plantations de palmiers à huile, des forces de sécurité et de la police et de l'armée, ce qui ne fait que renforcer le patriarcat et les relations et rôles traditionnels des femmes au sein de l'ensemble de la société. (Disponible en indonésien).
Comment l’organisation, la division sexuelle et la précarisation du travail dans l’industrie agro-alimentaire affectent la santé des ouvrières et comment les transformations territoriales dérivées de ce modèle de production affectent directement les femmes
De plus en plus, les plantations entourent et engloutissent les communautés. Pour trouver leurs moyens de subsistance les femmes doivent traverser à pied des terres occupées par les entreprises. Cela peut, entre autres choses, leur coûter la vie.
En Afrique australe, le paradigme extractiviste menace la vie et les moyens d'existence des communautés paysannes, en particulier ceux des femmes et des filles : Depuis la Province de Tete au Mozambique, où les femmes sont confrontées à la pénurie d'eau et la pollution, jusqu'à la communauté Marange au Zimbabwe, où la vie quotidienne des femmes est hantée par une violence militarisée et souvent sexualisée.