Plantations d’arbres à grande échelle

Les plantations industrielles d’arbres sont des monocultures à grande échelle, équiennes (arbres du même âge) et gérées de manière intensive, qui mobilisent de vastes étendues de terres fertiles sous le contrôle des sociétés de plantation. La gestion des plantations s’accompagne de l’utilisation d’énormes quantités d’eau ainsi que de pesticides qui sont toxiques pour les êtres humains, les végétaux et les animaux dans les plantations et les zones environnantes.

Articles de bulletin 26 novembre 2004
Depuis que la science forestière occidentale a défini les forêts comme destinées essentiellement à la production de bois, tous les efforts se sont concentrés dans le développement de ce seul produit. Ainsi, des forêts diverses ont été simplifiées, dépouillées de toutes les espèces auxquelles l’industrie du bois ne s’intéressait pas au profit de la prédominance absolue des arbres « de valeur ».
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Je suis peut-être naïf, mais je croyais vraiment que la Banque mondiale aurait une position au sujet des arbres GM. Le premier essai sur le terrain d’arbres GM eut lieu en 1988. Je pense que seize années auraient dû suffire pour que les experts en politique de la Banque présentent quelque chose.
Les autres informations 26 novembre 2004
Wangari Maathai et Florence Wambugu ont des opinions diamétralement opposées sur la plantation d’arbres au Kenya. L’approche de Maathai est anticolonialiste et favorable à l’autonomie de ceux qui plantent des arbres. Celle de Wambugu est néocolonialiste, et rend ceux qui plantent des arbres dépendants de la biotechnologie.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
En juin 2004, un groupe d’activistes non identifiés a attaqué le dernier essai sur le terrain d’arbres génétiquement modifiés qui restait en Finlande. Environ 400 bouleaux transgéniques ont été abattus. En tant que militants contre les arbres GM, nous nous sommes demandé alors comment nous devions réagir.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Du 17 au 19 novembre 2004, une importante rencontre sur la technologie des arbres génétiquement modifiée a eu lieu à la Duke University de North Carolina, aux États-Unis. Les participants étaient les représentants des principales entreprises biotechnologiques (Arborgen, Cellfor et d’autres), ceux des institutions de recherche leaders (Institute of Forest Biotechnology, Department of Energy’s Joint Genome Initiative) et des ministères des Forêts des États-Unis et du Canada, et bien d’autres qui voulaient tout simplement savoir davantage sur la technologie des arbres GM.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Les 7 000 hectares de plantations de peupliers que possède la Potlatch Corporation à Boardman, Oregon, sont aussi high-tech que possible. Les arbres sont plantés sur le sol sablonneux du désert ; s’ils vont pousser, c’est seulement grâce à des dizaines de milliers de kilomètres de tuyaux minces et noirs. Ces tuyaux d’irrigation apportent aux arbres de l’eau, des fertilisants et des pesticides. L’eau vient du barrage John Day, construit par le Corps d’Ingénieurs de l’Armée des États-Unis en 1971.
Les autres informations 26 novembre 2004
Les défenseurs des plantations industrielles d’arbres allèguent que les plantations peuvent diminuer la pression sur les forêts naturelles. Or, l’industrie brésilienne de la pâte et du papier montre bien qu’il s’agit là d’un mythe de la propagande pro-industrielle : plutôt que de planter plus de bois sur moins de terres, elle plante davantage de bois sur plus de terres. Chaque année, les plantations grandissent ; chaque année, les forêts diminuent.
Les autres informations 26 novembre 2004
Le secteur forestier chilien semble n’accepter pas de limites à l’expansion de ses monocultures de pins et d’eucalyptus. D’une part, il a eu recours à la répression et aux mensonges pour affronter l’opposition locale. D’autre part, il s’est étendu vers d’autres pays, tels que l’Argentine et l’Uruguay, où il a établi aussi bien des plantations que des entreprises forestières et papetières, atteignant ainsi de ses impacts d’autres environnements et populations.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Les scientifiques forestiers qui s’occupent des arbres GM ont l’habitude de dire que le nombre d’essais sur le terrain qu’il y a partout dans le monde prouve que cette technologie est de plus en plus acceptée. En fait, c’est le contraire qui est vrai. A mesure que le nombre d’expériences augmente, l’opposition aux arbres transgéniques devient de plus en plus forte.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Les arbres transgéniques ne sont pas le résultat de l’évolution. Ils sont le résultat des décisions prises aux niveaux institutionnel et industriel pour qu’ils soient développés et rapidement utilisés. Les entreprises, les institutions de recherche et les universités y travaillent en étroite collaboration ; les premières finançant les départements de recherche des universités, elles influent sur le type de recherche à effectuer.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Malgré les risques que comporte la modification génétique des arbres, il n’existe pas de législation internationale spécifique à ce sujet. Les normes qui ont été établies s’adressent surtout aux cultures vivrières et aux semences, et ne couvrent pas forcément les problèmes que pose la modification génétique appliquée aux arbres, du fait de la grande longévité de ces végétaux.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Le 22 octobre 2004, la Russie a ratifié le Protocole de Kyoto, l’accord international créé pour commencer à s’attaquer au problème du réchauffement de la planète. Avec la ratification de la Russie, le Protocole de Kyoto a maintenant un niveau de participation suffisant, de la part des pays les plus fortement responsables des émissions de carbone du monde, pour entrer en vigueur, même sans compter les États-Unis, dont les émissions annuelles représentent 25% du total.