Systèmes de certification
« Continuez à acheter ! » C’est le message que mettent en avant les systèmes de certification. Chaque fois qu’un produit industriel ou agricole est discrédité, une initiative de certification volontaire voit bientôt le jour. Ces systèmes de certification permettent d’élargir le contrôle des entreprises sur les terres communautaires. Ils ont également tous échoué à résoudre les conflits entre les communautés et les sociétés qui ont pris le contrôle de leurs territoires. Leur contribution à la réduction des dommages écologiques reste également bien difficile à cerner, en particulier lorsque des monocultures industrielles reçoivent un label « vert ».
La société Palmas del Ixcán s'est imposée au Guatemala, grâce à ce que les communautés appellent une « spoliation systématique ». Malgré la criminalisation des communautés, leur résistance ne cesse de se renforcer.
Une économie qui détruit la planète peut-elle être responsable, durable, renouvelable et certifiée ?
Les mécanismes de certification qui cherchent à légitimer les activités dommageables, en les qualifiant de « durable », constituent une tactique de survie du capitalisme.
L'introduction de politiques relatives au genre dans les activités des entreprises d'huile de palme et le système de certification RSPO peuvent-ils faire autre chose que dissimuler la violence, le patriarcat structurel et le racisme inhérents au modèle de la plantation ?
Même si les entreprises crevettières détruisent massivement les mangroves pour faire place à leurs fermes de crevettes et oppriment les communautés de cueilleurs et de pêcheurs, elles réussissent à obtenir des certifications qui facilitent leur percée sur les marchés étrangers et cachent aussi une histoire de violence contre les peuples des mangroves.
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