L’organisation écologiste équatorienne YASunidos, avec Acción Ecológica et la Pastorale indigène de Chimborazo, ont intenté une action en justice pour protéger les droits de la nature du páramo de Tangabana, que protège la Constitution équatorienne, contre les dégâts provoqués par une grande plantation de pins faite en 2013 dans des écosystèmes aussi fragiles que la forêt sempervirente de haute montagne et le páramo de Pallo-Tangabana.
La grande majorité s’y oppose, avec l’appui d’organisations de peuples indigènes et de communautés en lutte, qui sont celles qui connaissent le mieux l’écosystème des montagnes andines et qui, en plus, en dépendent. Des recherches scientifiques ont démontré que les effets sur l’eau des plantations de pins et l’acidification des sols sont des raisons suffisantes pour interdire les plantations dans cette région, car ces plantations violent le droit de la nature à l’existence, à la permanence de ses cycles vitaux comme celui de l’eau ou du carbone, et qu’elles violent le droit du páramo à se restaurer de façon naturelle. L’Équateur est le seul pays du monde à reconnaître légalement les droits de la nature. Cette action en justice est donc inédite au monde ; elle considère le páramo de Tangabana comme sujet de droit et veut que la Constitution soit directement appliquée pour défendre la nature et les communautés qui en dépendent. L’opposition n’accepte pas non plus que le propriétaire de la plantation gagne de l’argent en arguant que les plantations de pins sont des ‘puits de carbone’ pour pouvoir vendre des crédits d’émission.
La plainte déposée fut jugée à l’audience du 5 décembre 2014 et, bien que les accusés n’aient pas démontré que la plantation de pins ne portait pas atteinte aux droits de la nature, le juge n’édicta pas de mesure de protection en défense du páramo Les activistes ont donc fait appel du jugement, et attendent maintenant la date de la nouvelle audience. Les défenseurs des droits de la nature demandent le soutien international et ont organisé une campagne de signatures pour envoyer une lettre aux autorités. La lettre (en espagnol) est disponible ici : tangabana-carta-internacional. Pour lire un article sur le cas de Terisa Terner (en anglais), cliquez ici : YASunidos.
Pour en savoir plus et vous solidariser, veuillez visiter www.accionecologica.org, www.agenciaecologista.info, et www.yasunidos.org.