À Buenos Aires, Argentine, du 22 au 25 mars 2012, le Comité international pour la souveraineté alimentaire – Coordination régionale Amérique latine et Caraïbes, CIP-ALC, organisa la 3e Conférence spéciale pour la souveraineté alimentaire, pour les droits et pour la vie. La rencontre, à laquelle participèrent des représentants d'organisations sociales de 20 pays, avait pour objectif de renforcer et d'élargir les alliances stratégiques, et de formuler des propositions et des recommandations pour la 32e Conférence régionale de la FAO dans le cadre du processus concernant les « Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ».
La déclaration, résultat de la réunion, condamne « le progrès accéléré de l'accaparement de terres dans tout le continent » provoqué, entre autres choses, par l'avancée de l'agro-industrie et des grands projets miniers, hydroélectriques et touristiques, ainsi que par les fausses solutions du problème du changement climatique (projets REDD et REDD+, plantations industrielles de biomasses à des fins énergétiques, etc.). Elle identifie aussi la définition de « forêt » de la FAO comme moteur de l'accaparement de terres, dans la mesure où cette définition, en considérant comme des forêts les plantations industrielles d'arbres en régime de monoculture, les légitime et dissimule leurs innombrables répercussions négatives.
Le texte intégral de la déclaration figure sur : http://www.radiomundoreal.fm/get.php?file=IMG/pdf/ Declaracion_III_Conf_mov_sociales_x_sob_alimentaria.pdf&type=application/pdf