Des communautés situées dans le bassin du cours moyen et bas du fleuve Madre Vieja, sur la côte du Pacifique du Guatemala, se retrouvent sans eau à cause des barrages construits par des entreprises qui cultivent des palmiers africains et de la canne à sucre. Des habitants et des communautés organisées – dont certaines sont membres de Red Manglar International – ont dénoncé à maintes reprises que ces entreprises utilisent, détournent et retiennent l’eau pour leurs plantations à grande échelle. «Ils veulent nous faire quitter nos villages pour continuer à répandre le fléau de la canne à sucre et du palmier africain; ils veulent assécher la mangrove pour justifier l’avancée des plantations industrielles sur cet important écosystème», affirment-ils. Devant l’absence de réponse des autorités et des entreprises, et dans le désespoir de se retrouver sans eau, au mois d’avril les habitants ont choisi l’action directe: avec des pioches et des pelles, ils ont percé quatre barrages pour laisser passer l’eau. Des membres des diverses communautés ont surveillé le lent parcours du fleuve qui, trois mois plus tard, a retrouvé son lit habituel; quand il est arrivé à la mer, ils ont organisé une fête.
Voir l’article (en espagnol) sur: http://cpr-urbana.blogspot.com/2015/04/denuncian-que-monocultivos-privan.html.
Guatemala: action des habitants contre les barrages qui privent d’eau les communautés
Bulletin WRM 214
3 juin 2015
Pays: Guatemala
Langues:
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