Tandis que la plupart des médias s’intéressent prioritairement à la crise du Covid-19, de nouvelles lois foncières au Brésil s’apprêtent à ouvrir la voie à une spoliation sans précédent des terres rurales au Brésil, et ainsi à aggraver la déforestation et les destructions sous la pression de la cupidité des industries agroalimentaires et forestières. Si le Congrès national du Brésil approuve avant le 19 mai la mesure provisoire (PM 910) signée par le président Jair Bolsonaro en décembre 2019, des millions d’hectares de terres publiques fédérales pourront être privatisés en autorisant une « procédure auto-déclarative » pour éliminer la bureaucratie. Cela entraînera également l’expulsion de milliers de petits agriculteurs et de membres de populations rurales et de communautés à la périphérie des villes. Pendant ce temps, les destructeurs des forêts progressent rapidement. On a en effet enregistré une croissance de la déforestation de 63,7 % en Amazonie brésilienne pendant le seul mois d’avril. Lire plus d’informations ici et ici en portugais et ici en anglais.
Le vol de terres est légalisé au Brésil, tandis que l’attention est focalisée sur le Covid-19
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