La Convention sur la diversité biologique et les gouvernements de l'Équateur, la Suède, la Norvège, l'Inde et le Japon organiseront, du 6 au 9 mars de cette année dans la ville de Quito, en Équateur, un « Séminaire de dialogue global sur l'augmentation des fonds pour la diversité biologique ».
L'organisation équatorienne Acción Ecológica appelle à signer la lettre ouverte qui sera présentée aux participants. Dans cette lettre, on dénonce l'intention de faire de la diversité biologique un élément fondamental de « l'économie verte », concept qu'on essaiera de consolider dans les accords du prochain sommet Rio+20.
« Par les mêmes arguments sur l'atténuation de la pauvreté, sur la conservation et sur la durabilité, qui ont favorisé les secteurs industriels, militaires et financiers, on essaie de nous convaincre maintenant que ‘l'économie verte', proposée par les mêmes acteurs, est la solution », dit la lettre. Elle dénonce que « dans la pratique, on prétend approfondir l'application de mesures néolibérales face au problème du climat, à la gestion de la biodiversité ou à la protection des forêts ». Dans ce processus s'insèrent « les fausses solutions du dérèglement climatique, comme les mécanismes REDD (réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts) ou le système TEEB (valeur économique des écosystèmes et de la biodiversité), autant de propositions enchevêtrées dont l'objectif essentiel est la maîtrise des terres, des forêts, de l'eau et de la biodiversité en tant que moyens de compenser la destruction de la diversité ou comme matières premières pour de nouvelles technologies ».
Les organisations, réseaux et mouvements sociaux qui signent la lettre exhortent les gouvernements organisateurs de la réunion de Quito à stopper la marchandisation de la nature, à empêcher le progrès de « l'économie verte » et à « agir de conformité avec des modèles de société, différents du système capitaliste déprédateur, basés sur des principes communautaires et sur des rapports avec la nature fondés sur le respect de la vie ».
Pour signer cette lettre vous pouvez écrire à iramos@accionecologica.org, avec copie àivonney@accionecologica.org, ou visiter le site web d'Acción Ecológica :www.accionecologica.org.
Le texte de la lettre (en espagnol) est disponible sur: http://wrm.org.uy/paises/Ecuador/Carta_Abierta_Seminario_Dialogo_Global.html.