Les forêts permettent à des millions de personnes de survivre, en leur fournissant du bois de feu, des plantes médicinales, des aliments, des engrais pour leurs cultures et une grande variété d'autres produits. En outre, elles sont vitales pour que l'environnement de la planète se maintienne en bon état.
La contribution historique des femmes à la conservation des forêts – comme dans bien d'autres domaines – a toujours été passée sous silence ; pourtant, ce sont les femmes indigènes et paysannes qui, par leur connaissance intime de la forêt, ont toujours été ses principales protectrices et gardiennes.
L'invasion actuelle des forêts par le commerce mondial et les projets de « développement » – les plantations, l'exploitation pétrolière, l'extraction industrielle de bois, l'industrie minière, l'élevage commercial de crevettes, les barrages et ainsi de suite – a non seulement dévasté la nature mais perturbé les rapports que les peuples de la forêt avaient toujours entretenus entre eux et avec leur milieu. Ces changements, joints à la perte de la forêt, ont eu des effets spécifiques suivant le genre. Pour les femmes, ils ont eu des conséquences différentes et doubles, car ils les ont privées de leurs droits traditionnels sur la forêt et de leurs rapports avec elle, et renforcé par là même le modèle de la société patriarcale.
Par cette publication, nous souhaitons faire prendre conscience du problème, de manière à contribuer aux combats menés par les femmes pour la défense des forêts et à mettre en valeur le rôle positif qu’elles jouent dans leur conservation.
La femme, les forêts et les plantations. La dimension de genre