Femmes en résistance
Lorsque les forêts sont détruites, les femmes des communautés dépendantes des forêts sont durement touchées : Leurs conditions de vie sont particulièrement précaires et il devient encore plus difficile pour elles de se procurer de la nourriture, des remèdes, des matériaux et de l’eau potable. La sagesse et le savoir traditionnels que les femmes se transmettent de génération en génération sont également menacés. C’est pourquoi les femmes sont souvent à l’avant-garde de la résistance contre la destruction des forêts.
L'oppression patriarcale est inséparable du modèle de la plantation industrielle, et elle est à la base de la façon dont les entreprises génèrent des profits. Les entreprises ciblent les femmes, notamment en raison de leur rôle fondamental dans la vie de la communauté.
Les interdépendances des communautés, contrairement à ce qu’affirment les discours masculinistes de conquête, mettent en lumière les pratiques de conservation des communautés forestières. Et c’est dans ces interdépendances que l’on trouve les histoires des femmes.
Un point de vue féministe sur les communs révèle que l’accumulation s’oppose aux principes de base du partage et de la durabilité : bénéficier de l’abondance de la nature se fait en s’assurant que les besoins définissent l’étendue de l’extraction.
Les assemblées villageoises de Korchi, qui mènent une résistance contre l’exploitation minière, contribuent aussi activement à la réinvention et à la reconstruction de gouvernance locales. Les collectifs de femmes ont également commencé à faire entendre leur voix dans ces nouveaux espaces décisionnels. (Disponible en swahili).
Depuis les violences sexuelles, les fouilles forcées des corps et des espaces privés jusqu’au risque de perdre la vie, voilà quelques-unes des violences subies par les femmes qui vivent à proximité des plantations forestières industrielles au Cameroun. Cet article lance un appel pour que nous ne soyons pas complices de ces violences.
Une femme du village de Mbonjo 1, au Cameroun, fortement impactée par les plantations industrielles de palmiers à huile et la présence constante des militaires, appelle à la solidarité internationale et lance un cri d’alarme pour protéger ses droits à la vie et à la liberté.
En Inde, le programme visant à une compensation des destructions de forêts dues aux projets de développement aboutit régulièrement à la mise en place de plantations forestières en monoculture sur des terres collectives des communautés. Les femmes, qui sont les plus touchées par ces changements, sont au cœur de la résistance.
De plus en plus, les plantations entourent et engloutissent les communautés. Pour trouver leurs moyens de subsistance les femmes doivent traverser à pied des terres occupées par les entreprises. Cela peut, entre autres choses, leur coûter la vie.