Marchandisation de la nature
On cherche depuis très longtemps à donner un prix à certains éléments de la nature. Depuis des siècles, des entreprises se sont ruées sur des terres et des bois précieux, ce qui a conduit à une déforestation à grande échelle et à la violation des droits des communautés. Les soi-disant « services écosystémiques », en référence au rôle que jouent les forêts dans les écosystèmes, sont une nouvelle façon de monétiser et de faire du commerce avec la nature. Il en résulte une dépossession accrue des communautés dépendantes de la forêt et une destruction continue des territoires communautaires par les entreprises.
Lors des négociations sur le climat de l’ONU en décembre dernier, le discours et la propagande de l’ONU et du secteur de la conservation sur REDD+ ont changé au profit d’une nouvelle mode dans la conservation des forêts : les solutions fondées sur la nature.
Un oxymore désigne « une déclaration qui semble exprimer deux choses contradictoires ». La Banque mondiale a l’habitude d’utiliser des oxymores.
La société Base Resources a été autorisée à détruire la forêt de Mikea à condition de créer une zone pour le projet de compensation de la biodiversité, ce qui, à son tour, impose aux communautés des restrictions cruciales dans l’accès à leurs forêts.
Le gouvernement affirme que l’agriculture à petite échelle cause la déforestation. Mais cette position ignore les politiquesqui encouragent les changements dans l’utilisation de la terre et les marchés destructifs ainsi que l’exclusion des peuples autochtones avec la création des réserves.
Cet article examine son incapacité persistante à mettre fin à la déforestation et aux défauts fondamentaux des principales initiatives REDD+ internationales.
Le « carbone bleu » est apparu comme un système de compensation des émissions et d’absorption de carbone dans les territoires côtiers. Cependant, est une stratégie visant à transformer les territoires côtiers en actifs négociables.
BIOFUND, un fonds de conservation pour financer les aires protégées du Mozambique prétend utiliser les compensations pour perte de biodiversité pour obtenir des ressources et spéculer sur les marchés financiers.
Bien que le gouvernement brésilien ait annoncé des restrictions budgétaires dans la lutte contre la déforestation, le Fonds vert pour le climat a affecté 96 millions USD à de prétendues réductions des émissions en Amazonie brésilienne.