ONG conservationnistes
Le modèle de conservation préconisé par des ONG conservationnistes telles que le WWF, Conservation International et The Nature Conservancy chasse les communautés de terres sur lesquelles elles vivent souvent depuis bien avant qu’elles n’aient été déclarées « zones protégées ». Cette approche de parcs-sans-habitants a conduit à la création de zones de conservation de plus en plus militarisées et à des violences accrues à l’encontre des communautés vivant à l’intérieur et à proximité des forêts déclarées zones protégées. Ces ONG conservationnistes ont conclu des partenariats avec des sociétés, y compris les plus grandes sociétés pétrolières et minières du monde, se transformant ainsi en une industrie qui présente sous un jour favorable des entreprises dont l’image de marque est dégradée.
La région de la Sangha est entièrement sous le contrôle de trois concessions. Toutes trois ont des origines coloniales et continuent de déployer des gardes contre les habitants de la forêt pour les empêcher d'utiliser leurs terres ancestrales.
Les autochtones Ngäbe-Buglé ont dû endurer la répression brutale pour contrer les assauts contre leur territoire : l’exploitation minière et les projets hydroélectriques dans leur comarca. Mais ils ont subi une autre attaque de la part d’ONG de conservation.
Si autrefois les organisations de conservation se consacraient à la collecte de fonds pour créer des aires protégées dans les forêts prétendument menacées de destruction, aujourd’hui elles sont devenues de véritables « industries » transnationales qui gèrent et contrôlent des territoires.
Dans le bassin du Congo en Afrique, les nombreuses promesses d’une approche de conservation participative et fondée sur les droits ont lamentablement échoué à se concrétiser. Pour les communautés qui vivent dans et autour des aires protégées, la réalité continue d’être marquée par la spoliation, l'appauvrissement et des violations généralisées des droits de l'homme.