Le Comité de solidarité norvégien pour l’Amérique latine, qui lance des débats sur les principes éthiques des investissements norvégiens, et un réseau d’organisations norvégiennes ont invité des Guatémaltèques, des Honduriens, des Brésiliens et des Samis suédois à présenter leurs histoires, leurs recherches et leurs réflexions à un tribunal populaire, en mars 2017. L’une des affaires soumises au tribunal concernait la situation dans l’extrême sud de Bahia, au Brésil, où fonctionnent trois des plus grosses entreprises de production de pâte à papier (Suzano, Veracel et Fibria). Le Fonds de pension gouvernemental norvégien investit plus de 3,5 milliards de couronnes norvégiennes dans ces sociétés de plantation d’eucalyptus, en dépit des preuves des effets négatifs de ces plantations industrielles sur les forêts, la biodiversité et les sources d’eau, et malgré la destruction des territoires et des moyens d’existence qu’elles provoquent sur place.
Le tribunal populaire fait partie d’une campagne pour exiger au Fonds norvégien de se désister de ces investissements et, surtout, d’effectuer un contrôle strict et transparent des investissements norvégiens en général. http://www.latin-amerikagruppene.no/ (avec versions en anglais, espagnol et portugais). Le rapport du tribunal sera bientôt publié en portugais, et une vidéo sur la campagne est disponible ici (avec sous-titres en anglais et en espagnol) : QuUksdFDmHU">.