Bulletin Numéro 230 - Avril / Mai 2017
Les communautés résistent à la consommation dévastatrice impulsée par les grandes entreprises
Bulletin WRM
230
Avril / Mai 2017
NOTRE OPINION
LES COMMUNAUTÉS RÉSISTENT À LA CONSOMMATION DÉVASTATRICE IMPULSÉE PAR LES GRANDES ENTREPRISES
-
15 mai 2017Il y a une cinquantaine d’années, les premières plantations d’eucalyptus à croissance rapide d’Aracruz Celulose, aujourd’hui Fibria, ont commencé à remplacer la forêt atlantique originelle dans le nord de l’État d’Espírito Santo, au Brésil (1). Il y a quarante ans, le complexe industriel de fabrication de pâte à papier de Fibria s’est installé au-dessus du village principal des Tupiniquim (Macacos), à Barra do Riacho, commune d’Aracruz. Aujourd’hui, en 2017, la sécheresse sévit sur les peuples et les familles qui résistent, et la pollution est utilisée comme une arme politique pour exproprier leur territoire.
-
15 mai 2017En Indonésie, premier producteur d’huile de palme du monde, les plantations de palmiers à huile se sont multipliées par dix entre 1985 et 2006-2006, jusqu’à atteindre 6,4 millions d’hectares. Depuis, cette superficie a encore doublé (13,5 millions d’hectares) et continue d’augmenter d’un demi million d’hectares par an. Au plan mondial, les plantations de palmiers à huile couvrent maintenant une superficie supérieure à celle de la Nouvelle-Zélande [1], et sont en train de se développer considérablement dans les tropiques : aux Philippines, au Cameroun, en République démocratique du Congo, en République du Congo, au Pérou, en Colombie, en Équateur, au Brésil, au Honduras et au Guatemala.
-
15 mai 2017En 2013, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est devenue le premier exportateur mondial de bois tropicaux, après en avoir exporté 3,1 millions de mètres cubes, surtout vers la Chine. Le pays devançait ainsi la Malaisie qui avait détenu la première place pendant les décennies précédentes.
-
15 mai 2017Comment les grandes entreprises réussissent-elles à vendre leur huile de palme comme un produit ‘vert’, ‘durable’ et ‘favorable au climat’, alors qu’elle n’est rien de tout cela ? Comment cette image ‘verdite’ aide-t-elle les transnationales à se développer toujours plus, comme elles le font en ce moment en Afrique ? Cet article examine le cas d’OLAM International qui, en février 2017, a publié son Projet de politique forestière mondiale [1]. Les discours prometteurs d’OLAM ne sont qu’un rideau de fumée autour de ce qui reste son principal objectif : augmenter ses bénéfices. Les entreprises de plantation de palmiers à huile ont-elles changé ?
-
15 mai 2017Foto: Esteffany Bravo S.
-
15 mai 2017L’histoire des peuples indigènes ngäbe-buglé, établis dans la région occidentale du Panama, est truffée d’abus et d’impositions depuis l’époque de la colonisation. Néanmoins, ils continuent de lutter sans trêve pour leur autonomie et contre l’installation d’entreprises minières, de barrages hydroélectriques et d’autres industries destructrices [1].
-
15 mai 2017Pour commencer à examiner en profondeur la production et la consommation d’aliments, en particulier dans un pays comme le Brésil, il est nécessaire de mentionner d’abord certains faits.
-
15 mai 2017Marie Crescence Ngobo coordonne le Réseau des Acteurs du Développement Durable, le RADD, au Cameroun. Le RADD a travaillé avec des femmes, sur le plan économique et sur le plan social en organisant des activités pour que les femmes puissent retrouver leur identité, leur autonomie, de manière à ce que, au niveau de la famille, nous ayons un développement réel, afin de pouvoir améliorer les conditions de vie au sein de la famille. Marie Crescence, vous avez organisé quatre ateliers pendant l´année 2016 sur le palmier à huile traditionnel. Comment cela s’est-il passé et qu’est-ce que vous avez constaté dans ces rencontres avec les femmes ?
LES PEUPLES EN ACTION
-
15 mai 2017Un projet minier menace de détruire la presqu’île d’Ampasindava à tout jamais - une superficie qui compte environ 33 000 habitants, des communautés qui vivent essentiellement de la pêche et de l’agriculture. La société Tantalum Rare Earth Madagascar (TREM) y a obtenu de l’Etat malgache une concession de 300 km2, pour extraire des minerais faisant partis des terres rares - la plus polluante au monde. Soutenez la pétition en français pour arrêter cette mine! https://www.change.org/p/projet-tantalus-sauvez-l-archipel-de-nosy-be-et-la-p%C3%A9ninsule-d-ampasindava
-
15 mai 2017Les nombreuses communautés panaméennes touchées par l’industrie minière, les organisations écologistes, les défenseurs des droits de l’homme, les mouvements sociaux et citoyens rejettent catégoriquement cette industrie exploiteuse et meurtrière. Les témoignages des familles concernées et les dégâts écologiques provoqués par l’industrie minière au Panama sont des raisons suffisantes pour stopper les transnationales minières qui fonctionnent dans le pays.
-
15 mai 2017Des millions de paysans traditionnels et de communautés indigènes du monde entier voient réduit leur accès à leurs terres et leurs forêts parce que celles-ci sont monopolisées et contrôlées par des propriétaires terriens et de grandes entreprises. “The Right to Resist Land Grabs” (Le droit de résister aux accaparements de terre) est un court-métrage qui raconte l’histoire de l’accaparement et la répression que subissent les communautés, et de la résistance de la population. Le film en anglais :
-
15 mai 2017Les preuves indiscutables des forts préjudices que subissent les habitants et les réserves d’eau des Philippines, jointes à la découverte de nombreuses violations de la législation environnementale, ont poussé le gouvernement à interdire toute nouvelle mine d’or, de cuivre, de nickel et d’argent à ciel ouvert. L’actuelle ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles a annulé ou suspendu 26 permis d’extraction et révoqué 75 accords passés par le gouvernement avec des sociétés minières qui prévoyaient de creuser des mines dans des bassins versants. En annonçant l’interdiction, elle a dit : « L’eau, c’est la vie ». Davantage d’information (en anglais):
-
15 mai 2017QMM, filiale malgache de Rio Tinto (une société minière anglo-australienne), est en train d’extraire de l’ilménite à Fort-Dauphin, Madagascar, pour l’exporter vers le Canada. Pour compenser la destruction provoquée par cette activité minière, QMM a mis en œuvre un projet de compensation de biodiversité dans une autre forêt située à 50 km au nord du site de la mine. Les restrictions imposées aux habitants du site de compensation sont en train de provoquer de graves problèmes de droits de l’homme, de santé et de sécurité alimentaire.
-
15 mai 2017Le Comité de solidarité norvégien pour l’Amérique latine, qui lance des débats sur les principes éthiques des investissements norvégiens, et un réseau d’organisations norvégiennes ont invité des Guatémaltèques, des Honduriens, des Brésiliens et des Samis suédois à présenter leurs histoires, leurs recherches et leurs réflexions à un tribunal populaire, en mars 2017. L’une des affaires soumises au tribunal concernait la situation dans l’extrême sud de Bahia, au Brésil, où fonctionnent trois des plus grosses entreprises de production de pâte à papier (Suzano, Veracel et Fibria).
RECOMMANDATIONS
-
15 mai 2017Cet article, rédigé pour le réseau de recherche et de communication Alba Sud, jette un regard critique sur les territoires monopolisés par les investissements touristiques, en se centrant sur l’Amérique centrale et les Caraïbes. La pénétration de l’investissement dans le tourisme et l’immobilier, accompagnée de certaines lois et de politiques publiques, provoque une métamorphose radicale de l’aménagement du territoire. La nature, transformée en marchandise, devient un facteur clé de l’augmentation des bénéfices, et les populations perdent leurs territoires, leurs savoirs et leur culture. L’article en espagnol est disponible à l’adresse
-
15 mai 2017Cette publication donne un panorama détaillé et des preuves basées sur une investigation sur le terrain des conséquences des plantations de pins et d’eucalyptus pour les communautés de trois provinces mozambicaines, en se centrant sur l’une des principales entreprises qui fonctionnent au Mozambique et dans l’Afrique du sud et de l’ouest : la société norvégienne Green Resources. Ces dernières années, cette société a accaparé près de 265 000 hectares rien qu’au Mozambique, dépossédant ainsi les communautés des terres dont elles dépendaient pour leur subsistance.
-
15 mai 2017La société portugaise Portucel Mozambique est l’entreprise de plantation qui possède la concession foncière la plus large : 356 000 hectares. Parmi ses projets figure la construction d’une usine qui produira de la pâte à papier pour l’exporter vers le marché asiatique. Une enquête menée sur le terrain pendant près de 4 ans a permis de vérifier la perte de terres et de moyens de subsistance que ce projet de plantation à grande échelle a comportée, et elle a donné lieu à un rapport publié en 2016 par Justiça Ambiental /Amis de la Terre Mozambique, en association avec le Mouvement mondial pour les forêts tropicales (WRM).
-
15 mai 2017Dans toute la région du Mékong, le type de « développement » promu par les gouvernements accorde la priorité à la privatisation et à la libéralisation du commerce et des investissements. Presque tous les secteurs de l’économie recherchent l’investissement privé. La publication présente une vue d’ensemble de ces tendances dans la région du Mékong, les modifications des lois et des politiques destinées à faciliter les investissements étrangers et nationaux, et les conséquences pour les conditions de vie et de travail des travailleurs des Zones économiques spéciales.