Les nouvelles qui arrivent d’Europe ou des États-Unis décrivent un panorama de crise économique et financière grave, où la croissance de l’économie est limitée ou nulle, les investissements sont rares et le taux de chômage élevé. Or, depuis que la crise a commencé il y a environ cinq ans, on constate aussi une accélération de l’investissement dans la terre et dans les plantations industrielles d’arbres et d’autres cultures en Amérique latine, en Afrique et en Asie, au moyen de divers fonds d’investissement dont la plupart appartiennent aux pays industrialisés du Nord en crise. Ces fonds sont, par exemple, les fonds de pensions et ceux qui se centrent dans l’investissement « forestier ». Alors, de quelle crise parle-t-on ?
Bulletin Numéro 191 - Juin 2013
Le financement de l'expansion des plantations industrielles d'arbres
Bulletin WRM
191
Juin 2013
NOTRE OPINION
LE THÈME CENTRAL DE CE BULLETIN: LE FINANCEMENT DE L'EXPANSION DES PLANTATIONS INDUSTRIELLES D'ARBRES
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30 juin 2013La logique capitaliste, suivant laquelle la croissance économique permanente est indispensable à ce qu’on appelle développement, a toujours porté à accroître la production, à augmenter la consommation, à inventer de nouveaux produits pour que les marchés se développent et à renforcer ainsi le commerce. Les fortes sommes d’argent que ces mouvements ont produit ont rendu possible leur reproduction, dans une spirale ascendante d’exploitation des écosystèmes et des personnes, dont le corollaire a été la concentration et l’accaparement entre les mains de quelques minorités fortunées, et l’exclusion et la spoliation des grandes majorités populaires. La préparation de la scène
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30 juin 2013L’apparition des « dragons du papier ». (Disponible en indonésien).
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30 juin 2013La superficie totale des plantations industrielles d’arbres au Mozambique était de 62 000 hectares en 2010, d’après les chiffres de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Or, le Mozambique est visé aussi par des investisseurs qui cherchent à multiplier cette superficie. Venus d’Europe, des États-Unis, du Brésil et d’Afrique du Sud, ils prétendent financer un élargissement des plantations qui atteindrait environ 1,4 million d’hectares, surtout d’eucalyptus et de pins mais aussi de palmiers à huile, d’après une étude sur l’accaparement de terres dans le pays faite en 2011 par l’organisation paysanne UNAC et par Justice Environnementale / Les Amis de la Terre Mozambique. [1]
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30 juin 2013On vient d’apprendre que le consortium Montes del Plata, qui regroupe l’entreprise papetière suédoise/finlandaise Stora Enso et l’entreprise forestière chilienne Arauco, a vendu au gestionnaire de fonds d’investissement états-unien GMO 45 000 hectares, presque tous plantés d’arbres, situés dans les départements de Tacuarembó et de Rivera. [1]
UN NOUVEL OUTIL POUR LES COMMUNAUTÉS
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30 juin 2013À partir des affirmations que fait l’industrie du palmier à huile pour « vendre » ses plantations industrielles, le Mouvement mondial pour les forêts tropicales (WRM) a produit une nouvelle brochure qui est disponible en français à http://wrm.org.uy/publications/12_reponses_a_12_mensonges_sur_les_plantations_de_palmier_a_huile.pdf
LES GENS SE METTENT À L'OEUVRE
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30 juin 2013Les membres de l’Union nationale des paysans du Mozambique, UNAC, et des représentants d’organisations non gouvernementales internationales, après la Conférence internationale sur le développement africain organisée à Tokyo, ont réclamé aux gouvernements du Japon, du Brésil et du Mozambique la suspension du programme ProSavana. Sponsorisé par le Japon et le Brésil, le programme ProSavana facilitera l’investissement étranger dans l’agriculture à grande échelle dans une vaste zone de savane du nord du Mozambique, qui comprend plus de 10 millions d’hectares de trois provinces. L’UNAC prévient que le projet mettra en danger le système de production local basé sur l’agriculture familiale, et qu’il provoquera l’accaparement de terres.
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30 juin 2013En ce moment, les divers comités du Parlement européen doivent prendre des décisions importantes en matière de biocarburants, et des débats ont lieu à ce sujet au sein du Conseil. Plus de cent organisations (y compris plusieurs coalitions qui en représentent beaucoup d’autres) ont signé une lettre ouverte aux autorités de l’UE concernant la politique européenne en matière de biocarburants.
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30 juin 2013Tras el anuncio del presidente de Ecuador de realizar una evaluación para la recolección de fondos del proyecto Yasuní – ITT, con un claro interés de explotación petrolera, la iniciativa Guardianes del Yasuní convocó a una acción de vigilia en defensa del bosque. Y declaró: “El Sumak Kawsay (buen vivir) es posible sin petróleo, como lo ha demostrado la gran diversidad de vida en el Yasuní junto con los pueblos milenarios que han sabido coexistir con ella. No hay precio que valga para destruir esta parte del paraíso ecuatoriano. El país y el mundo entero ya decidieron: Queremos el crudo en el subsuelo en el Yasuní”.
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30 mai 2013El 6 de junio, la Comisión Regional de los Afectados por los Desiertos Verdes organizó en la ciudad de Imbaú en el estado de Paraná, el Primer Seminario sobre Violación de Derechos Humanos y plantaciones industriales de eucaliptos en la región de Telêmaco Borba. Con la presencia de un público diverso de 200 personas, en su mayoría campesinos, se presentó el resultado de una investigación participativa sobre los graves impactos del monocultivo de eucalipto en la localidad de Imbaú. El monocultivo seca y envenena el agua, provoca éxodo rural, destruye la vegetación y causa el aislamiento de las familias: estos son algunos de los impactos que se citaron y mostraron al público mediante un mapa social de los impactos de los monocultivos de árboles.
RECOMMANDATIONS
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30 juin 2013« Le carbone discrédité. Pourquoi l’UE devrait se détourner de la compensation carbone forestière », publié par FERN et les Amis de la Terre France, explique pourquoi les projets concernant le carbone forestier n’apportent aucun avantage en matière de climat, d’environnement, de développement ou de finance. Les organisations réclament que l’UE, la Californie et tout autre marché du carbone abandonnent le système mondial d’échange des droits d’émission de carbone. Le document est disponible à l’adresse http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/nhambita_fr_internet.pdf