Tandis que la destruction des territoires forestiers se poursuit, de plus en plus de promesses et d’accords sont mis en œuvre au nom de « la lutte contre la déforestation et le changement climatique ».
Bulletin 243 - Mars / April 2019
Déforestation cachée : Nouvelles tendances et résistances.
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Ce bulletin contient des articles écrits par les organisations et les personnes suivantes : Susan Herawati de la Coalition populaire pour la justice dans la pêcherie en Indonésie (KIARA - Koalisi Rakyat untuk Keadilan Perikanan) ; l’Association universitaire pour le développement des communautés rurales au Mozambique (ADECRU - Acção Académica para o desenvolvimento das comunidades rurais) ; Justice environnementale au Mozambique (JÁ! - Justiça Ambiental!) ; Amis de la Terre Malaisie (SAM - Sahabat Alam) ; Soumitra Ghosh du Forum national des mouvements forestiers en Inde (AIFFM) ; le Collectif de géographie critique de l’Équateur et les membres du secrétariat international de WRM.
Bulletin WRM
243
Mars / April 2019
NOTRE OPINION
DÉFORESTATION CACHÉE : NOUVELLES TENDANCES ET RÉSISTANCES
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14 mai 2019Le « carbone bleu » est apparu comme un système de compensation des émissions et d’absorption de carbone dans les territoires côtiers. Cependant, est une stratégie visant à transformer les territoires côtiers en actifs négociables.
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14 mai 2019BIOFUND, un fonds de conservation pour financer les aires protégées du Mozambique prétend utiliser les compensations pour perte de biodiversité pour obtenir des ressources et spéculer sur les marchés financiers.
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14 mai 2019Des millions d’hectares de zones boisées en Malaisie ont été ciblés pour le développement de plantations en monoculture, mais un grand nombre de ces dernières n’ont pas encore été entièrement mises en exploitation.
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14 mai 2019Bien que le gouvernement brésilien ait annoncé des restrictions budgétaires dans la lutte contre la déforestation, le Fonds vert pour le climat a affecté 96 millions USD à de prétendues réductions des émissions en Amazonie brésilienne.
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14 mai 2019Après un long cycle de répression mené par l’État indien, de nouveaux amendements à la Loi coloniale indienne sur les forêts pourraient donner à la bureaucratie forestière un pouvoir sans précédent et mettre fin de facto à la Loi historique sur les droits forestiers (Forest Rights Act).
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14 mai 2019L’expansion du palmier à Wimbí est déjà un fait. Il en va de même de l’extraction du bois, dont le protagoniste est le même trafiquant de terres qui a permis l’entrée d’Energy&Palma, une entreprise de palmiers à huile. Ce nouveau cycle de spoliation et menace la communauté.
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14 mai 2019Les abus commis dans le parc national de la Salonga en RDC par les gardes du parc, qui bénéficient du soutien du financement du WWF et de nombreux donateurs internationaux, ne sont que les derniers à être documentés.
LES PEUPLES EN ACTION
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14 mai 2019La société finlandaise UPM prévoit d’établir sa deuxième usine de cellulose en Uruguay, une des plus grandes de la planète qui produirait plus de 2 millions de tonnes par an. Le projet de cette entreprise requiert un nouveau chemin de fer et un terminal portuaire en plus de l’agrandissement des lignes de transport électrique à haute tension et plusieurs usines de transformation dans une zone franche. Dans une déclaration, les organisations finlandaises et uruguayennes demandent l’annulation de ce projet qui aurait des effets sérieux.
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14 mai 2019Une superficie de 4 400 hectares de la forêt tropicale de Mulu est en cours de conversion en monocultures d’huile de palme ; cette zone est directement adjacente à un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national de Mulu. Les communautés autochtones de Berawan et de Penan, directement touchées, n’ont pas été consultées et se sont opposées au projet de destruction de leur forêt et de leurs moyens de subsistance. Le Fonds Bruno Manser (BMF) appelle à un moratoire sur les nouvelles plantations de palmiers à huile et à l’arrêt immédiat de l’exploitation forestière dans la région du Parc national de Mulu.
RECOMMANDATIONS
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14 mai 2019L’Amazonie, la plus grande forêt tropicale de la terre, l’aire la plus riche en minéraux et la principale réserve biogénétique de la planète, constitue un des territoires les plus convoités par le capital mondial. À mesure que l’attaque contre l’Amazonie brésilienne s’étend sous le gouvernement de droite de Jair Bolsonaro, l’institut de recherche sociale Tricontinental analyse les progrès du capital dans la région, en présentant un portrait du contexte international et national des projets de l’industrie minière et de l’agro-industrie, des conflits agraires et de la dévastation de la biodiversité, ainsi que des défis qu’affrontent les peuples.
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14 mai 2019Ce court documentaire d’Oxfam Pérou montre les graves problèmes environnementaux et sociaux qu’entraîne l’expansion des plantations de monocultures dans l’Amazonie péruvienne. Des milliers d’hectares ont été déboisés, principalement pour la culture du palmier à huile, ce qui a détruit des forêts et des ruisseaux en plus de toucher plusieurs communautés autochtones. Grâce à une apparente collusion entre des agences gouvernementales et les entreprises impliquées, l’expansion du palmier est devenue une menace latente en Amazonie.
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14 mai 2019Le dernier numéro du bulletin mensuel du réseau latinoaméricain de femmes défenseures des droits sociaux et environnementaux réunit divers articles de la région qui exposent la violence du modèle extractiviste et les effets des changements climatiques sur les femmes.
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14 mai 2019Les Autochtones papous voient leur forêt détruite pour faire place à des plantations de monocultures. Une entrevue de l’anthropologue Sophie Chao par Mongabay News met en évidence les tensions complexes entre les communautés et la monoculture qui leur est imposée. La cooptation et la manipulation de leurs traditions rituelles constituent des outils courants qu’utilisent les accapareurs de terres.
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14 mai 2019Ce cahier de travail produit par l’Alianza Biodiversidad cherche à repenser les effets des traités de libre-échange et à souligner leurs effets nocifs, car ce sont des cadres « juridiques » puissants, parallèles aux législations nationales, qui accordent une marge de manœuvre énorme aux sociétés privées et ferment les possibilités des gens d’accéder à la justice. Mais les luttes restent vivantes.