Dans le sud-est du Cameroun, les peuples autochtones bakas et leurs voisins continuent d’être expulsés au nom de la conservation, cette fois-ci pour une réserve de chasse créée en 2015 avec le soutien du Fonds mondial pour la nature (World Wldlife Fund, WWF). Une vidéo produite par Survival International rapporte les témoignages d’hommes et de femmes bakas qui révèlent les violences dont ils ont été victimes aux mains des milices contre le braconnage avec l’appui du WWF. Cela discrédite les dires du WWF, qui affirme que la situation semble s’être améliorée. D’autres victimes ont écrit des lettres ouvertes pour protester contre leur traitement injuste : « Ils nous battent avec des machettes, ici, dans le village... Nous voulons que les responsables y mettent un terme... Nous ne connaissons que la forêt. Nous ne voulons pas qu’on nous oblige à rester dans le village ».
La vidéo est disponible sur http://www.survivalinternational.org/films/baka.
Survival International a dénoncé également le WWF pour son association avec l’entreprise forestière française Rougier, qui est en train de détruire les forêts des Bakas.
L’entreprise est officiellement associée au WWF, en dépit du fait qu’elle a été dénoncée pour ses activités au Cameroun : fixation illégale de prix, extraction de bois à l’extérieur de la concession, abattage de plus d’arbres que permis, exportation illégale de bois rares. La loi camerounaise permet que les Bakas soient souvent accusés de braconnage quand ils chassent pour nourrir leurs familles. Sur une carte produite par Rougier, tous les campements des Bakas situés à l’intérieur d’une concession sont marqués « campements de braconniers ».
Vous pourrez lire l’article de Survival International qui dénonce cette affaire sur :
http://www.survivalinternational.org/news/11276.