Spoliation foncière légale
Dans la plupart des pays qui possèdent des forêts tropicales, les gouvernements maintiennent l’héritage colonial qui déclarait l’État propriétaire des terres forestières. Cela a permis aux gouvernements d’accorder légalement des terres à des investisseurs privés, souvent en violation des droits de propriété coutumiers des communautés. En conséquence, les activités des entreprises qui détruisent les forêts continuent de s’étendre.
La ligne de démarcation entre le « légitime » et le « criminel » est bien mince, et ce depuis longtemps.
¡Comment les crimes forestiers sont-ils définis ? En Thaïlande, ce sont les communautés forestières, plutôt que le gouvernement et les entreprises qui pratiquent la déforestation à grande échelle, qui sont devenues les boucs émissaires de cette destruction. (Disponible en thaï).
Ce numéro du bulletin cherche à mettre en garde contre les stratégies de ceux qui s’imposent en promouvant le « développement ». Ces acteurs s’allient de plus en plus avec le capital financier, qu’ils considèrent un allié qu’ils renforcent avec des ressources publiques.
Le WRM s'est entretenu avec de proches alliés du Brésil, du Gabon, de l'Inde, du Mexique et du Mozambique, pour les entendre et connaître leur compréhension du développement.
La plupart des gouvernements, des ONG et des sociétés privées favorisent l’augmentation des aires protégées et conservées partout sur la planète. Mais que signifie la conservation ?
Des fonds destinés au programme de reboisement compensatoire ont été affectés aux mesures d’aide pour le Covid-19. Ce programme a servi au financement de plantations qui envahissent les terres communautaires et a conduit à des expulsions dans des zones qui ont été déclarées « aires protégées ». Cela ne s’est pas arrêté pendant le confinement.
Il y a plus de 100 ans, des terres ont été volées à des communautés de la République démocratique du Congo pour la production industrielle d’huile de palme. Depuis 2009, ces terres sont sous le contrôle de la société FERONIA.
Pour beaucoup, la crise environnementale, climatique et sociale est une réalité depuis longtemps. Pourtant, plutôt que de reconnaître leur contribution à cette crise, les entreprises et leurs alliés utilisent la pandémie pour accroître les pressions exercées visant à élargir les aires protégées.
Le projet du secteur de la conservation de doubler la taille des aires protégées (AP) est censé être la solution à la perte de biodiversité, au changement climatique et maintenant même au COVID-19 ! Mais les aires protégées ne résolvent aucun de ces problèmes.
Les autochtones Batwa, excédés par l’extrême pauvreté à la suite de leur expulsion afin d'établir le Parc National de Kahuzi Biega, a décidé de retourner dans leurs forêts ancestrales.
En 2004, des ONG de conservation et le ministère des forêts ont lancé un modèle appelé Concessions pour la restauration des écosystèmes. Cet article examine de plus près ce modèle dans le contexte des menaces nouvelles et anciennes pour les forêts. (Disponible en indonésien).