En 1729, Jonathan Swift (qui consacra une bonne partie de ses écrits à la lutte de l’Irlande contre la domination de l’Angleterre) publiait sa satire : « Modeste proposition pour éviter que les enfants des pauvres d’Irlande soient un fardeau pour leurs parents ou leur pays et pour les rendre utiles au public ». Ce qu’il suggérait, c’était de bien les nourrir pour les manger ensuite. S’il avait vécu aujourd’hui, il aurait sans doute trouvé quelque chose de satirique à dire sur le gouvernement des États-Unis et la Journée de la Terre (22 avril).
Bulletin Numéro 105 - Avril 2006
NOTRE OPINION
LUTTES LOCALES ET NOUVELLES
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7 avril 2006L’Institut néo-zélandais de Foresterie est en train d’organiser en 2006 une conférence intitulée « Absolutely positively forests » (littéralement : absolument et positivement des forêts). Bien que le sens véritable – et probablement très profond – de ce titre puisse porter à discussion, deux interprétations sont possibles à notre avis : ou bien la rencontre sera absolument et positivement centrée sur les forêts, ou bien elle sera destinée à convaincre tout le monde que les plantations de pins Radiata sont absolument et positivement des forêts.
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7 avril 2006Le parc national Omo, situé dans le Sud de l’Éthiopie, sera bientôt sous le contrôle de l’organisation de conservation hollandaise African Parks Foundation (APF), et 50 000 membres de diverses tribus risquent d’en être expulsés et/ou de perdre leur accès à des ressources vitales pour eux. Ce parc de 1 570 miles carrés héberge les tribus Suri, Dizi, Mursi, Me’en et Nyangatom. Leurs membres habitent le parc ou l’utilisent presque entièrement pour l’agriculture et l’élevage de bétail. Ce territoire est leur foyer depuis des siècles.
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7 avril 2006La réserve de forêt d’Omo, située dans le Sud-Ouest du Nigeria, fut légalement instituée en 1925 par l’ordonnance nº 10, amendée par la suite en 1952. À l’époque, la forêt était pratiquement inexplorée. Elle avait été cédée au gouvernement le 8 octobre 1918 pour qu’il en fasse une réserve. L’accord avait été passé entre l’autorité du district d’Ijebu Ode, en représentation du gouvernement colonial britannique, et l’Awujale d’Ijebu Ode, en représentation de l’administration autochtone d’Ijebu. La réserve d’Omo s’étend sur 1 305,5 km2 et elle est divisée en secteurs : le secteur J1 - J3 (519,3 km2), le secteur J4 (565,8 km2) et les enclaves (65 km2). [Ola-Adams, 1999]
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7 avril 2006Dans le cadre du processus de deux ans entrepris par le FSC pour réviser sa politique en matière de certification des plantations d’arbres, les membres du groupe de travail constitué à cette fin (GTP) se sont rendus en Afrique du Sud pour leur réunion finale. Ce qui suit est une série de citations extraites du rapport rédigé par Wally Menne (membre de la coalition locale Timberwatch) à propos de cette visite.
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7 avril 2006Aung Ngyeh, un Karenni de 31 ans, s’est enfui en Thaïlande en 2002, forcé de quitter son foyer de l’État Karenni par la guerre des militaires birmans contre les populations ethniques. Il vit maintenant dans un camp de réfugiés situé sur la frontière thaïlandaise, où il travaille avec le Groupe karenni de recherche sur le développement (KDRG) faisant campagne pour arrêter l’investissement étranger dans les projets de « développement » du régime birman.
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7 avril 2006Lorsque les Britanniques envahirent l’Inde il y a 250 ans, ils trouvèrent le sous-continent couvert d’une mosaïque de végétation incompréhensible pour eux. De grands arbres sombres, des plantes grimpantes tordues et nouées, des prairies sauvages... l’abondance purement tropicale des forêts de l’Inde les surprit et les bouleversa. Ces forêts finirent par signifier un certain nombre de choses plus simples : les vipères, les tigres, les barbares ou rebelles, les ravageurs, l’aventure. Cependant, les colonisateurs-commerçants britanniques ne négligèrent jamais les côtés mondains et pratiques de cet « exotisme oriental ».
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7 avril 2006Une nouvelle certification délivrée par le FSC à une grande opération forestière, cette fois en Indonésie, a déconcerté les observateurs des forêts. Près de la naissance du fleuve Mahakam, au Kalimantan oriental, une des quatre opérations forestières de l’entreprise PT Sumalindo Lestari Jaya, inscrite à Jakarta, a reçu de SmartWood, la société de certification de la Rainforest Alliance dont le siège est à New York, un certificat FSC (en plus d’un certificat complémentaire délivré par l’entreprise indonésienne PT Mutuagung Lestari dans le cadre du protocole de certification conjointe), en application du plan de certification national, Lembaga Ekolabel Indonesia.
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7 avril 2006En Malaisie, les plans du gouvernement pour éradiquer la pauvreté et améliorer la situation des femmes n’ont pas tenu compte des travailleuses des plantations. Les progrès accomplis à ce jour vers l’émancipation des femmes ont été inégaux. Les travailleuses des plantations restent reléguées, car elles ne peuvent pas sortir de la situation de pauvreté où elles se trouvent.
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7 avril 2006Le monde commence à prendre conscience du problème des peuples indigènes isolés de l’Amazonie. Pour incroyable que cela paraisse, certains animaux sont mieux protégés que les groupes humains qui cherchent à préserver leur isolement. Sans aucun doute, il s’agit là d’un droit fondamental de l’homme, que les peuples indigènes ont la faculté d’exercer et de défendre, et que nous devons respecter. Pourtant, malgré les recommandations de l’ONU, de l’OEA, de COICA, de l’UICN et d’autres institutions mondiales et régionales, la situation de ces peuples de l’Amazonie continentale (le plus grand réservoir mondial de peuples non contactés) est alarmante. Ils se retrouvent tous, sans exception, en péril de disparition forcée.
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7 avril 2006Le Ministère public fédéral, par l’intermédiaire du Procureur de la République à Ilhéus-Bahia, en application de la Recommandation nº 01 du 18 novembre 2005 exige le retrait des plantations d’eucalyptus dans un rayon de 10 (dix) kilomètres sur les zones tampon des Unités de Conservation des parcs nationaux « Do Descobrimento », « Monte Pascoal » et « Pau Brasil », comme prévu par la législation brésilienne. Le document dit également que les entrepreneurs, c’est-à-dire les entreprises de pâte et de papier, doivent présenter un Plan de récupération de l’aire dégradée (PRAD), immédiatement après le retrait des arbres, destiné à la réhabilitation du paysage.
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7 avril 2006La certification par le FSC d’une grande opération forestière a de nouveau fait lever les sourcils aux forestiers, aux écologistes et aux militants des droits de l’homme. En Guyana, la société de certification suisse SGS Qualifor vient de délivrer un certificat FSC au géant malais-coréen de l’exploitation forestière, Barama Company Limited (BCL), qui exploite une concession de 1,69 million d’hectares dans le Nord-Ouest du pays. BCL appartient à la transnationale sud-coréenne Sun Kyong et à l’entreprise malaise Samling Timbers Sdn Bhd, dont l’exploitation forestière des terres ancestrales des Penan au Sarawak, en Malaisie, continue de soulever des protestations.
PÂTE À PAPIER S.A
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7 avril 2006Le WRM commence ce mois-ci la publication d’une nouvelle section périodique de son bulletin : « Pâte à Papier S.A ». Cette série est constituée par les profils des entreprises impliquées dans l’industrie de la pâte et du papier. Pour que la campagne sur cette industrie soit efficace (et sans attendre que les ONG commencent à parler de collaboration ou de coopération avec les entreprises), nous devons jeter un regard attentif à sa structure et au type d’entreprises qu’elle comprend : ce qu’elles sont et ce qu’elles ne sont pas.
ARBRES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS
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7 avril 2006La Huitième Conférence des Parties de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, qui s’est terminée le 31 mars, a pris deux décisions importantes et apparentées : le maintien du moratoire sur la technologie dénommée « terminator » et la recommandation aux pays d’être prudents au sujet de l’utilisation potentielle d’arbres génétiquement modifiés. Les deux questions ont été liées entre elles au cours des délibérations sur l’extension du moratoire sur l’usage de la dangereuse technologie « terminator », qui consiste à modifier génétiquement les plantes pour qu’elles produisent des semences stériles que l’on ne peut pas replanter.
LUTAS LOCAIS E NOTÍCIAS
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7 avril 2006Depois de a Lei Florestal ter sido aprovada no Congresso, foi enviada para aprovação presidencial em 13 de dezembro de 2005. O Presidente Álvaro Uribe objetou 12 artigos da Lei e o esperado era a volta do texto com as objeções para sua discussão no Congresso, conforme indica o trâmite formal. Mesmo que as objeções do governo – caso sejam aprovadas- não solucionem os problemas que tem a lei, que foi pensada para entregar as florestas do país às empresas madeireiras, era desejável que, pelo menos, existisse um espaço para os parlamentares discutirem essas objeções. Porém, isso nunca aconteceu.