Un beau jour ... les gouvernements du monde se sont réunis et ils ont reconnu que la Terre avait de gros problèmes écologiques et qu’il fallait faire quelque chose. Cet événement historique s’est appelé Sommet de la Terre et il a eu lieu en 1992 dans le cadre tropical de Rio de Janeiro.
Tout le monde était très enthousiaste parce que les gouvernements s’étaient engagés à entreprendre un genre nouveau de développement – qu’ils avaient défini comme « durable » – lequel allait éviter les effets négatifs pour l’environnement du modèle de développement dominant à l’époque.
Bulletin Numéro 129 - Avril 2008
NOTRE OPINION
LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE AU POINT DE MIRE
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28 avril 2008Les gens du monde sont aujourd’hui les témoins impuissants d’une crise mondiale due à la hausse injustifiée des prix des aliments. Comme tous les désastres, cette crise touche plus gravement les secteurs les plus vulnérables, les économies les plus dépendantes, les pays les plus appauvris.
LES COMMUNAUTÉS ET LES FORÊTS
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28 avril 2008Le 14 mars 2008, l’Assemblée constituante qui travaille à la rédaction d’une nouvelle constitution a accordé l’amnistie à 357 citoyens défenseurs des droits de l’homme, qui avaient été « criminalisés pour leurs actions d’opposition et de résistance en défense de leurs communautés et de la nature », d’après un communiqué de presse officiel. Les bénéficiaires sont 357 citoyens, dont la plupart sont des leaders communautaires et paysans de plusieurs communautés de tous les coins du pays, qui ont participé à des initiatives communautaires contre l’activité minière, pétrolière, hydroélectrique et forestière pour défendre l’eau et la qualité de l’environnement, leurs terres communales et leurs droits collectifs.
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28 avril 2008Dans le Nord du Ghana, l’agriculture représente plus de 90 % des revenus des foyers et emploie plus de 70 % de la population de la région. Il s’agit pour la plupart de petits producteurs qui en tirent leur subsistance et dont la production dépend des pluies saisonnières, sporadiques et imprévisibles. Pendant la saison sèche la plupart de la population est inactive et se voit forcée de migrer vers les régions plus prospères du Sud du pays, où elle trouve des emplois subalternes.
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28 avril 2008Une étude récemment publiée par le WWF (1) analyse le déboisement et la dégradation des forêts dans la province de Riau, en Indonésie, entre 1982 et 2007 et en identifie les principaux responsables : les plantations industrielles d’arbres à pâte et de palmiers à huile. L’étude montre que c’est dans la province de Riau, au centre de Sumatra, que le déboisement est le plus rapide. Autrefois, 78 % du territoire de la province étaient couverts de forêts mais, au cours des 25 dernières années, près de 4,2 millions d’hectares (65 %) de ses forêts tropicales et de ses tourbières ont été éliminés pour y faire des plantations industrielles.
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28 avril 2008Le gouvernement d’Alan García a présenté le projet de loi nº 840 ou ‘Loi de la forêt’, dont le but est de promouvoir l’investissement privé dans les activités de reboisement et d’agrosylviculture. Cette loi permettrait que les terres non boisées de l’Amazonie péruvienne, classées à tort comme des terres déboisées et vacantes, pourraient être aliénées au titre non pas de concession mais de propriété privée. Cela équivaudrait à ouvrir la porte aux grands capitaux pour qu’ils viennent établir des plantations industrielles d’arbres, car c’est en cela que consistent en général les ‘activités de reboisement’.
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28 avril 2008Le monde traverse une crise alimentaire aiguë. Les prix des nourritures de base montent en flèche et, dans beaucoup de pays du tiers monde, des émeutes désespérées mettent en danger la stabilité politique. Fin mars, les prix du riz et du blé étaient le double de ceux d’un an plus tôt, et le prix du maïs avait augmenté de plus d’un tiers. Selon la FAO, les dépenses en importation de céréales des pays les plus pauvres du monde augmenteront de 56 % en 2007-2008, après s’être accrues de 37 % en 2006-2007.
LES COMMUNAUTÉS ET LA MONOCULTURE D'ARBRES
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28 avril 2008Deux modèles s’affrontent au Brésil : celui de la monoculture industrielle (d’eucalyptus, de canne à sucre, de soja ou de riz) sur des terres appartenant à une poignée de grandes entreprises, et celui des communautés de paysans, d’indigènes et de travailleurs sans terre, qui créent des espaces de production collectifs et divers et réclament la réforme agraire promise depuis si longtemps.
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28 avril 2008La plupart des activités agricoles de Santander ont lieu dans la municipalité de Puerto Wilches, située dans la Zone Centrale définie par le « Plan agricole pour l’exécution du Programme de biodiesel ». D’après les documents du plan mentionné, le palmier africain occupe près de 21 000 hectares, ce qui correspond à 91,7 % de la production du département. (1)
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28 avril 2008L’entreprise Palmeras del Ecuador s’est établie dans le canton Shushufindi de la province de Sucumbíos, dans l’Amazonie équatorienne, à la fin des années 70. Ce qui était alors l’Institut de réforme agraire et de colonisation (IERAC) avait accordé à l’entreprise, sous forme de concession, une étendue de 10 000 hectares de terres considérées comme « inoccupées », ignorant délibérément qu’il s’agissait des territoires ancestraux des peuples et nationalités indigènes Siona et Secoya qui, du fait de cette occupation, ont été poussés au bord de l’extinction.
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28 avril 2008Les pesticides ont des effets négatifs sur la santé et la vie de millions de travailleurs agricoles qui les utilisent, sur leurs communautés et sur les consommateurs du monde entier ; en outre, ils endommagent gravement la diversité biologique et l’environnement. Les pesticides employés dans les plantations de palmier à huile portent atteinte à la santé humaine et à l’environnement. Les travailleurs de ces plantations y sont très exposés et ils en subissent de nombreux effets, aigus ou chroniques, sur leur santé, bien que beaucoup d’entre eux en ignorent tragiquement la cause.
LE COMMERCE DU CARBONE
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28 avril 2008Le commerce du carbone et la compensation d’émissions détournent l’attention des grands changements systémiques et des actions politiques collectives qu’il faudrait entreprendre pour parvenir graduellement à une économie à faible intensité de carbone. La promotion d’approches plus efficaces du changement climatique implique de laisser de côté le réductionnisme borné du dogme du libre échange, la fausse économie des solutions de fortune, l’intérêt à court terme des grandes entreprises.