Bienvenue au présent numéro spécial du bulletin du WRM, qui traite de l’Afrique du point de vue des Africains. Pour beaucoup de personnes du monde, l’Afrique est un continent exotique plein de danses, de chants et de ramages.
Le continent africain est grand. Ses 31 millions de kilomètres carrés représentent 20 % des terres de la planète et font de lui le deuxième en superficie. Avec une population d’environ 900 millions de personnes, il est moins peuplé que l’Inde et la Chine.
Bulletin Numéro 133 – Août 2008
L’afrique Parle de L’afrique
LE THÈME CENTRAL DE CE BULLETIN : L’AFRIQUE PARLE DE L’AFRIQUE
De nombreux regards se tournent aujourd’hui vers l’Afrique, et derrière le discours de l’aide à la pauvreté se dissimulent des plans ambitieux pour exploiter ses énormes richesses. Ce territoire hétérogène, habité par près de 800 millions de personnes, artificiellement divisé en cinquante-trois États par le colonialisme européen, se voit maintenant assailli par les nouvelles poussées de la mondialisation et il est le théâtre de disputes entre les impérialistes de toujours – les États-Unis, l’Union européenne et le Japon – et l’expansion économique et politique de la Chine et de l’Inde. L’avenir du continent et de ses peuples semble être décidé dans des capitales lointaines, siège de la richesse et du pouvoir.
Dans ce contexte, le WRM regarde lui aussi l’Afrique, non par pour parler d’elle mais pour écouter ce que les Africains eux-mêmes ont à dire. Tel est le but du présent bulletin : laisser la parole aux Africains pour qu’ils parlent de l’Afrique.
Nous avons créé ce blog où vous pourrez poster vos commentaires sur tous les articles. Nous vous invitons et vous encourageons à le faire !
Bulletin WRM
133
Août 2008
NOTRE OPINION
L’AFRIQUE DIT CE QU’ELLE PENSE
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28 août 2008Monsieur le Président, Honorables Délégués, Nous, déléguées de différentes organisations de l’Afrique, nous nous sommes réunies à Nairobi du 16 au 18 juin 2008 en représentation d’organisations d’agriculteurs de base communautaire, de mouvements de paysans sans terre, d’éleveurs et de jeunes d’Afrique de l’Ouest, du Sud et de l’Est, pour partager nos diverses expériences au sujet de l’accès, la maîtrise et la propriété des ressources productives territoriales et naturelles, de la mise en œuvre en Afrique de la déclaration de la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (CIRADR), et de l’actuelle crise alimentaire.
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28 août 2008Les membres des Amis de la Terre Afrique, Ghana, Togo, Sierra Leone, Afrique du Sud, Nigeria, Maurice, Tunisie et Swaziland, se sont réunis pendant cinq jours à Accra, au Ghana, pour examiner les problèmes auxquels se heurte l’environnement africain, et se sont penchés en particulier sur l’actuelle crise alimentaire et sur les agrocarburants dans le continent.
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28 août 2008Depuis 1990, on constate, dans les pays d’Afrique centrale, le développement des programmes visant à démontrer la possibilité d’une gestion plus efficace des aires protégées en approches participatives. Cette préoccupation repose sur trois motivations principales: – la certitude sinon d’un échec, du moins des limites des politiques d’exclusion de certains acteurs, pourtant parmi les plus importants, dans la gestion des espaces protégés ; – la recherche des relais à ces politiques; – la volonté de promouvoir des « règles de gestion » des aires protégées, issues de la participation effective de l’ensemble des acteurs concernés. Cette participation est supposée garantir le respect de ces lois et la « durabilité » de ces espaces.
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28 août 2008Il est difficile d’analyser la question des droits autochtones en Afrique sans s’engager dans la question de la constitution des États, et il est impossible d’analyser cette dernière sans considérer ses douteuses origines. La colonisation de l’Afrique, marquée par la domination et l’annexion du territoire, fut organisée par Léopold, roi de la Belgique, et Bismarck, chancelier de l’Allemagne. Elle atteignit son sommet en 1884, à la conférence de Berlin, censément convoquée pour réguler les relations de commerce entre les pouvoirs européens mais qui finit par légiférer sur la partition de l’Afrique.
LES INTÉRÊTS DES ENTREPRISES VS LES MOYENS DE VIE DES POPULATIONS
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28 août 2008Les leçons simples ne sont pas forcément faciles à apprendre. Par exemple : le pétrole est une ressource non renouvelable et limitée (1) Le pétrole et les conflits semblent être des frères jumeaux dans le monde d’aujourd’hui. Quand les gens pensent au pétrole, de façon générale ce sont ‘le progrès et le développement’ qui leur viennent à l’esprit. Ainsi, on parle de ‘huiler la roue du progrès’. De nos jours pourtant, ce que nous voyons et constatons est que le pétrole graisse les rouages du conflit. Et cela est particulièrement vrai dans le cas des champs de pétrole de l’Afrique.
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28 août 2008L’ignorance est la nuit de l’esprit, et cette nuit n’a ni lune ni étoiles. Confucius Introduction
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28 août 2008Dans le passé Des siècles durant, le continent africain semble avoir été considéré par les pays d Nord comme une sorte de magasin de proximité, au départ, pour s’approvisionner en articles exotiques tels que pierres et métaux précieux, ivoire, plantes et esclaves, et plus tard pour des choses plus élémentaires comme les minéraux, le bois, le pétrole et les aliments. Or, on voit maintenant une nouvelle ruée vers les ressources de l’Afrique, qui vise cette fois l’essentiel : le sol fertile, l’eau relativement abondante et la main-d’œuvre bon marché que constituent les pauvres de tout le continent.
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28 août 2008Le Liberia vient de sortir d’une crise civile. La sanction sur les exportations de bois libérien a été levée en 2006 par le Conseil de sécurité des Nations unies. L’industrie du bois, qui apportait des revenus substantiels au gouvernement, est fermée en attendant que le processus de réforme du secteur forestier ait été complété. Or, le taux de chômage est alarmant. La demande de bois augmente sur le marché international et on voit clairement où réside l’intérêt des entreprises forestières commerciales. Tous ces facteurs risquent de saper le processus de réforme du secteur forestier si le gouvernement ne le complète pas. Or, si le processus de réforme n’aboutit pas à une conclusion logique, il est tout à fait possible que le secteur se remette à fonctionner comme avant.
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28 août 2008Au Gabon, les principaux problèmes auxquels sont confrontées les forêts et les communautés qui en dépendent sont de plusieurs ordres. L’exploitation forestière est l’un des premiers problèmes car non seulement les communautés ne profitent pas des retombées de cette exploitation, mais on note également une forte part de sociétés forestières qui ne respectent aucune norme technique d’exploitation, surtout des sociétés asiatiques (chinois et malaisiens en tête) qui coupent parfois en-dessous du DME (Diamètre Minimum d’Exploitabilité).
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28 août 2008Le modèle de développement et les inégalités qui existent en Ouganda font que la gestion des forêts se heurte à plusieurs problèmes. De nos jours, l’industrialisation est synonyme d’abattage des forêts naturelles : c’est ce qui est arrivé à la forêt de Namanve, où l’on a construit une usine de Coca-Cola, et à l’île de Kalangala dans le lac Victoria, qui a été défrichée pour y établir des plantations de palmier à huile. De même, il est prévu d’abattre la forêt tropicale de Mabira pour y planter de la canne à sucre. D’autre part, les forêts subissent le problème de la pollution d’origine industrielle, comme celle que provoquent les brasseries Nile, les industries du groupe Mukwano, l’enfouissement de déchets et les incinérateurs non conformes aux normes.
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28 août 2008Le Mozambique est un pays riche en ressources forestières. Les forêts couvrent une surface d’environ 40,6 millions d’hectares, auxquels s’ajoutent 14,7 millions d’hectares supplémentaires d’autres zones boisées [DNTF, 2007]. La plupart des provinces possèdent de vastes étendues de belles forêts intactes, où les populations rurales obtiennent divers produits pour leur subsistance et qu’elles fréquentent aussi pour des raisons culturelles et spirituelles. Néanmoins, la diversité des forêts est mal documentée pour plusieurs raisons, telles que l’étendue du pays, les défaillances du réseau de transport, la longue guerre civile et l’absence généralisée de ressources humaines et financières.
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28 août 2008Le massif forestier d’Itombwe est situé au nord-ouest du lac Tanganyika (28º02′ – 29º04′ E, 2º41′ – 3º52′ S) et s’étend sur une vaste région de 1 600 km2 touchant les territoires de Mwenga, Fizi et Uvira. Le relief fait partie de la chaîne de Mitumba et s’élève de 60 m d’altitude à l’Ouest à 3 475m au Nord (Mont Mohi), avec plusieurs sommets qui atteignent et dépassent les 2 000 m, pour tomber ensuite brusquement à l’Est au niveau du lac Tanganyika, à 770 m.
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28 août 2008La République Démocratique du Congo possède la plus vaste forêt tropicale du monde après celle de l’Amazonie au Brésil. Celle-ci polarise actuellement l’attention de l’opinion publique internationale à cause des enjeux que représentent les bouleversements climatiques ainsi que la lutte de la société civile Congolaise de manière générale et du réseau ressources naturelles en particulier pour empêcher la levée du moratoire, proclamé par le gouvernement sur l’octroi des concessions forestières aux exploitants.
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28 août 2008Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde : 70 % de ses habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté. La plupart de la population travaille à l’agriculture de subsistance dans des communautés rurales isolées, et dépend des ressources forestières pour ses besoins quotidiens en bois de chauffage (42 % de la consommation de bois), en charbon (39 %) en bois d’œuvre [1] et en divers produits forestiers non ligneux.
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28 août 2008Introduction Les formations forestières dénommées mangroves, caractéristiques des régions littorales tropicales et subtropicales, couvrent la plupart des côtes de l’Afrique et ont toujours joué un rôle écologique, économique et socioculturel important dans la vie des populations côtières du continent. Cet article présente une vue d’ensemble de la situation actuelle des mangroves de l’Afrique : leur distribution, leur diversité biologique, les dangers et les lacunes des principales initiatives pour leur conservation. De même, il apporte des recommandations sur la manière de combattre les menaces croissantes, de résoudre les problèmes concernant leur exploitation durable et de restaurer ces écosystèmes. Étendue et distribution
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28 août 2008Le mont Elgon est un volcan éteint et le quatrième sommet de l’Afrique de l’Est. Les Bagisu et les Sabiny sont deux tribus ethniques qui habitent autour de lui. Sur cette montagne de 2 504 km2 se trouve une zone protégée qui couvre à peu près 2 045 km2, dont 1 145 km2 du côté ougandais et 900 km2 du côté kényan [Source : en.wikipedia.org/wiki/Mount_Elgon_National_Park].