Le présent numéro du Bulletin du WRM est coproduit par le WRM et GRAIN. Les activités de GRAIN visent à soutenir les petits agriculteurs et les mouvements sociaux dans leurs luttes pour des systèmes alimentaires contrôlés par les communautés et basés sur la biodiversité, et à s’opposer au système alimentaire industriel contrôlé par les grandes entreprises. De son côté, le WRM soutient les combats des communautés tributaires des forêts pour défendre leurs forêts et leurs territoires contre les plantations industrielles d’arbres, les industries extractives et d’autres dangers pour leur vie et leur subsistance.
Bulletin Numéro 219 – Octobre 2015
La lutte pour la souverainete alimentaire et l'agenda climatique
Bulletin WRM
219
Octobre 2015
NOTRE OPINION
LA LUTTE POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET L'AGENDA CLIMATIQUE
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9 novembre 2015Cet article est fondé sur une conversation qui eut lieu en septembre 2014 entre Winnie Overbeek, coordinateur international du Mouvement mondial pour les forêts tropicales, et GRAIN, et qui fut publiée par GRAIN dans « Planet palm oil ». L’information contenue a été actualisée.
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9 novembre 2015À l’approche des pourparlers de l’ONU sur le climat qui auront lieu en décembre, on constate qu’une seule initiative gouvernementale importante porte sur le climat et l’agriculture, et qu’elle est contrôlée par les plus grandes industries des fertilisants du monde.
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9 novembre 2015Les pourparlers sur le climat qui auront lieu à Paris, en décembre de cette année, sont envisagés comme la dernière occasion pour que les gouvernements s’engagent à se fixer des objectifs obligatoires susceptibles de freiner la course actuelle vers le chaos climatique. Or, pendant le compte à rebours qui aboutira à Paris, nombre de ces mêmes gouvernements ont signé ou sont en train de proposer plusieurs traités de commerce et d’investissement qui risquent d’aller à l’encontre des mesures nécessaires pour faire face au changement climatique.
LES GENS SE METTENT A L’OEUVRE
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9 novembre 2015Le réseau Oilwatch a lancé un appel international pour la création d’une «Annexe 0»; celle-ci comprendrait un groupe de peuples ou de nations qui ont contribué à éviter une aggravation du dérèglement du climat, par exemple en s’engageant à laisser les combustibles fossiles dans le sous-sol. L’initiative inclut, entre autres choses, le rejet de dispositifs tels que les marchés du carbone, REDD+ et d’autres fausses solutions du changement climatique. La Nation shuar de Pastaza, de la communauté de Tsurakú, Équateur, a décidé en octobre 2015 d’adhérer à cet appel, en espérant que bien d’autres peuples et nations en feront autant.
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9 novembre 2015Une nouvelle vidéo de La Vía Campesina et GRAN fait partie de la campagne pour faire connaître le rôle que joue le système alimentaire industriel dans la crise climatique. La vidéo donne une information accessible qui permet de comprendre les six aspects principaux du système alimentaire agro-industriel qui contribuent au réchauffement planétaire: le déboisement, l’agriculture industrielle, le transport, le traitement, la réfrigération et le gaspillage d’aliments. Que ce soit dans les Amériques, en Asie, en Europe ou en Afrique, les gens critiquent depuis des années les fausses solutions du changement climatique telles que les OGM, l’économie «verte» et l’agriculture «intelligente face au climat».
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9 novembre 2015Une déclaration internationale signée par plus de 250 organisations et mouvements du monde entier manifeste de profondes inquiétudes au sujet de l’influence croissante et des objectifs de ce qu’on appelle «l’agriculture intelligente face au climat» et de l’Alliance mondiale pour une agriculture intelligente face au climat.
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9 novembre 2015Le dérèglement du climat provoque partout la faim, la migration et la dégradation des conditions de vie de millions de familles rurales et, en particulier, de femmes et de jeunes. Le système alimentaire mondial imposé par les transnationales est un échec complet et une des causes principales de la crise climatique induite par l’être humain en raison de sa dépendance des combustibles fossiles pour la production, la transformation et le transport. En revanche, l’agriculture paysanne et les systèmes alimentaires locaux se sont avérés capables de nourrir la population des siècles durant en respectant l’environnement.
RECOMMANDATIONS
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9 novembre 2015Aux Philipines, l’agriculture traditionnelle itinérante (sur brûlis ou kaingin) est diabolisée et combattue par une législation restrictive. Au Palawan, les forêts sont détruites par les plantations industrielles (surtout de palmiers à huile et d’hévéas), par les entreprises minières et par des modalités diverses d’appropriation de terres; néanmoins, des organismes d’État et quelques ONG du Palawan continuent de considérer le kaingin comme une «agriculture illégale» et comme la cause principale du déboisement.
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9 novembre 2015Les semences paysannes – pilier de la production alimentaire – sont partout attaquées. Sous la pression des transnationales, les lois de nombreux pays limitent de plus en plus ce que les agriculteurs peuvent faire avec leurs semences. Leur conservation, qui a été la base de l’agriculture pendant des millénaires, est maintenant criminalisée. Une nouvelle brochure et un poster de La Vía Campesina et GRAIN révèlent ce que font les grandes entreprises et les gouvernements pour empêcher les agriculteurs de conserver et d’échanger des semences, et montrent comment ces agriculteurs sont en train de contre-attaquer.
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9 novembre 2015Au milieu de la plus grande étendue non fragmentée de la Mata Atlantica brésilienne, dans le sud-ouest de São Paulo, des chercheurs de l’Université de São Paulo et de l’Université de Campinas suivent, depuis 2003, les changements survenus dans les communautés quilombolas de la région. Des études récentes menées par ces chercheurs ont renforcé l’idée que la méthode de plantation adoptée par ces communautés – souvent considérée comme agressive parce qu’elle comporte de défricher et de brûler des étendues de végétation indigène – a peu d’incidence sur la forêt et les animaux, comme l’affirment depuis longtemps les agriculteurs eux-mêmes.
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9 novembre 2015La publication récemment présentée par l’organisation Otros Mundos Chiapas du Mexique vise à diffuser des éléments et des expériences de gestion communautaire des forêts. Face à la volumineuse information divulguée par des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux alignés sur la politique de marchandisation de la nature, beaucoup de communautés et de peuples qui habitent les forêts doivent trouver de nouveaux moyens de défendre leurs terres et leur territoire.