Bulletin Numéro 221– Janvier |Février 2016

 

« Les barrages construits sur le cours principal du Mékong et sur d’autres fleuves de la région ont provoqué de graves changements dans les écosystèmes, qui mettent en danger la vie, les moyens d’existence et l’économie dans toute la région. Les barrages ont aggravé aussi les effets du changement climatique que nous subissons déjà. »

 

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Un article du Food and Environment Reporting Networkrapporte les résultats d’une enquête sur les victimes cachées des projets de développement financés par la Banque mondiale. L’enquête révèle que les expulsions, la perte des revenus familiaux et d’autres épreuves associées à la construction de barrages et de routes et à d’autres projets peuvent être particulièrement nuisibles aux jeunes. Le cas d’un enfant indonésien de 9 ans qui a subi le traumatisme de l’expulsion montre que les expulsions peuvent avoir des effets psychologiques de longue durée sur les enfants, qui s’accompagnent de syndromes post-traumatiques.

Un rapport de quelques organisations des Amis de la Terre montre que certains incendies qui ont frappé l’Indonésie ces derniers mois sont le fait de fournisseurs de Wilmar International ou d’entreprises qui lui appartiennent. Or, Wilmar a donné lieu, en décembre 2013, à une vague de promesses de durabilité dans le secteur du palmier à huile. Bien que de nouvelles preuves soient venues confirmer que l’entreprise viole ses propres politiques de « non-déboisement », le rapport montre que de grands investisseurs états-uniens et européens n’ont pris aucune mesure significative pour résoudre ces problèmes. D’après la législation indonésienne, les entreprises sont légalement responsables des incendies.

La publication « 12 réponses à 12 mensonges sur les plantations industrielles de palmiers à huile », qui vise à fortifier les combats de tous ceux qui s’opposent aux grandes plantations de palmiers à huile dans les pays du Sud, est maintenant disponible également en swahili et en lingala. Versions en PDF :

Après son annexion officielle à l’Indonésie en 1969, la Papouasie n’eut que sept sociétés de plantation de palmiers à huile jusqu’en 2005. En 2014, elles étaient au nombre de 21, et 20 autres s’apprêtaient à démarrer leurs opérations. Au milieu de féroces conflits entre l’industrie du palmier à huile et les peuples indigènes concernés, le gouvernement central lança un programme pour un million d’hectares de rizières, dénommé Merauke Integrated Food and Energy Estate (MIFEE).L’idée est de faire de la Papouasie un centre d’exportation axé sur la production d’aliments et d’énergie. Que deviendront les communautés traditionnelles dont la vie dépend des forêts ?

Nyéléni, une plateforme du mouvement international pour la souveraineté alimentaire, a publié en décembre dernier un nouveau numéro de son bulletin. Centré cette fois sur « Les forêts, les aliments prélevés dans la nature et les terres communes », le bulletin réfléchit sur l’importance des forêts, des plantes sauvages et des terres communes pour la souveraineté alimentaire des personnes et des communautés. Il raconte aussi plusieurs expériences tirées de divers endroits du monde.

Le troisième Tribunal international pour les droits de la Nature s’est réuni à Paris, parallèlement aux pourparlers de l’ONU sur le climat. En fondant ses décisions sur la Déclaration universelle sur les droits de la Terre-mère et sur la législation internationale sur les droits de l’homme, et reconnaissant que l’écocide est un crime, le Tribunal a donné dans chaque cas des directives claires sur les responsable et sur ce qui doit être fait pour réparer les dégâts et rendre à la Terre (et aux communautés) la santé et le bien-être.