Le Cahier sur les conflits à la campagne 2015 a été publié le 15 avril dernier par la Commission pastorale de la terre (CPT du Brésil. Les résultats de l’enquête révèlent une terrible réalité. L’année dernière il y a eu 50 assassinats, et l’impunité règne. Pire encore : 59 personnes ont subi des tentatives de meurtre et 144 autres ont reçu des menaces de mort, qui les laissent dans l’incertitude quant à la possibilité de mourir bientôt. Une barbarie de ces proportions ne s’était pas produite, en termes quantitatifs, depuis 2004. La situation la plus grave est celle de l’Amazonie où, dans les États de Pará et Rondonia, 40 personnes ont été tuées. D’après l’avocat de la CPT à Marabá, José Batista Afonso, les conflits ont lieu dans tout le pays et sont le résultat de causes structurelles relatives à l’expansion du capital dans la campagne et à l’augmentation de la concentration de terres. Un reportage de CartaCapital nous dit que « les quilombolas et les indigènes luttent pour le territoire, les paysans luttent pour la terre, et tous sont en train d’être exterminés, assassinés, dépouillés ».
Pour lire le reportage en portugais : http://www.ihu.unisinos.br/noticias/553769-a-explosao-da-violencia-na-luta-pela-terra-e-territorio
L’enquête complète de la CPT (en portugais) figure sur : http://www.cptnacional.org.br/index.php/downloads/finish/43-conflitos-no-campo-brasil-publicacao/14019-conflitos-no-campo-brasil-2015