Un film court de la Rainforest Foundation du Royaume-Uni sur les communautés forestières affectées par la réserve de Tumba Lediima, en République démocratique du Congo, montre que les communautés qui habitent la zone affectée à la réserve ont été complètement ignorées et qu’elles le sont encore. La réserve a été créée en 2006 par le gouvernement de la RDC en collaboration avec le WWF, qui a engagé des ‘écogardes’ de l’ICCN, l’agence congolaise pour la conservation de la nature. Les activités de chasse et agricoles des communautés locales sont devenues si limitées que les cas de malnutrition ont considérablement augmenté. En plus, la population subit de nombreuses violations des droits de l’homme. Comme le dit sur la vidéo un représentant d’un village concerné, « quand ils patrouillaient, ils fouillaient nos campements. Ils torturaient les gens. Ils violaient les femmes ». Dix ans après la création de la réserve, il faut définitivement mettre fin à cette violence.
La vidéo est disponible (en anglais) sur
La vidéo complète le rapport de la même organisation, “Protected Areas in the Congo Basin: failing both people and biodiversity?”. Sur les 34 aires protégées qui figurent dans l’étude, 26 ont rapporté des déplacements de la population locale (et il est possible que 6 autres, sur lesquelles il n’y avait pas d’information, soient dans la même situation) ; 21 ont dénoncé des conflits entre l’administration du parc et les communautés locales, où il y a eu de graves violations des droits de l’homme (sur dix autres il n’y avait pas d’information) ; 18 ont rapporté que la population locale n’avait pas été consultée avant la création de l’aire protégée (ce qui est peut-être le cas aussi de quatre autres sur lesquelles il n’y avait pas d’information).
Le rapport est disponible sur
http://blog.mappingforrights.org/wp-content/uploads/38342-Rainforest-Foundation-Conservation-Study-Web-ready.pdf