Les activités de l’entreprise forestière Omex Industry Limited dans la région de Boloboe, sur l’île Vella La Vella de la Province occidentale du pays, font depuis longtemps l’objet de disputes et de batailles légales. Au cours du dernier week-end de juillet, une tragédie a eu lieu.
Un groupe de femmes est allé dans la forêt pour protester contre des opérations qu’elles considèrent comme illégales. Leur tentative de défendre leurs droits sur la terre et les ressources s’est heurtée aux gardes de sécurité de l’entreprise qui, armés de couteaux, de bâtons, de pierres, d’arcs et de flèches, ont attaqué et blessé ces femmes sans défense. Des coupures graves, des os fracturés et des blessures diverses ont été le résultat d’une telle attaque.
D’après les informations de Moffat Mamu, publiées dans le Solomon Star du 30 juillet 2007, « un porte-parole du village de Leona, qui a exigé de garder l’anonymat, a dit que la communauté est commotionnée par cette attaque contre des femmes sans défense ». « C’est la première fois que l’on blesse ainsi des femmes qui manifestent contre l’exploitation forestière, et la police de Gizo a pris l’affaire très au sérieux », a-t-il dit. « Ces femmes sont les mères de nos enfants et elles essaient de protéger leurs droits et leurs ressources », a ajouté cet ancien du village.
Le Conseil des Femmes de la Province occidentale a immédiatement réagi à cette attaque, qu’il a décrite comme « cruelle et inhumaine » et, dans un communiqué de presse, il a appelé les autorités nationales à la condamner et à suspendre le permis de coupe de l’entreprise pour n’avoir par respecté les femmes, qui sont aussi des mères et qui ont des enfants à nourrir et à soigner.
D’après Radio New Zealand International, « la présidente du Conseil national des femmes, Hilda Kari, a déclaré qu’il était temps que le gouvernement revoie les problèmes suscités par l’industrie forestière. Néanmoins, elle dit qu’il dépend tellement des recettes de cette activité qu’il est très difficile de lui faire comprendre la situation ».
Pourtant, Mme Kari pense que le gouvernement doit agir sans délai. « Ils devraient reconsidérer la possibilité d’examiner tous ces domaines de développement de l’industrie forestière, quel genre de personnes il y a sur le terrain, s’il faut ou non continuer d’embaucher des étrangers dans ce secteur ou faire appel à la main-d’oeuvre locale, au lieu de faire venir ces gens qui causent des problèmes. »
Mme Kari condamne également l’exploitation sexuelle des enfants, qui aurait lieu à proximité de certains campements forestiers.
Article fondé sur : “Logging Guards Injure 6 Women”, Solomon Star, 30 juillet 2007, Moffat Mamu, envoyé par Brian Brunton, Alotau Environment, adresse électronique : alotauen@online.net.pg ; “Solomon Islands National Council of Women condemns logging incident”, Radio New Zealand International, http://www.rnzi.com/pages/news.php?op=read&id=34038 ; “Women Call for Suspension of Logging License”, Edner Rence, Solomon Times Online, http://www.solomontimes.com/news.aspx?nwID=472.