Articles de bulletin

Il est urgent de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, et pourtant les sociétés pétrolières et gazières ont augmenté leur production et leurs bénéfices en 2022. Les pollueurs verdissent leurs activités en disant qu’ils compensent leurs émissions en investissant dans des « solutions basées sur la nature » qui impliquent accaparement des terres, violence et contrôle des entreprises sur de vastes étendues de terres dans le Sud global.
En ce mois de mars, nous rappelons un numéro du bulletin qui dénonce les couches d’oppression auxquelles sont confrontées les femmes qui vivent à proximité des plantations.
Les points d’accord (ou de désaccord) des gouvernements lors des sommets climatiques de l’ONU ne sont pas vraiment pertinents dans le monde réel de l’expansion du marché du carbone. Les entreprises, les gouvernements, les ONG de conservation, les consultants, les banques et de nombreux autres acteurs intéressés travaillent d’arrache-pied pour faire des mécanismes de marché carbone « la seule voie possible ».
Les plantations de palmier à huile constituent une cause principale de la déforestation dans le sud-est du Mexique. Un réseau de femmes au Chiapas s’est organisé pour dénoncer les mesures de coercition et la tromperie de l’État et des entreprises pour que les paysans acceptent la monoculture sur leurs terres. Leur lutte est pour la terre, pour leurs connaissances et pour que leurs voix soient entendues.
En 2022, le WRM a dialogué avec plusieurs autrices et auteurs de la publication « 15 ans de REDD : Un système fondamentalement vicié » ainsi qu’avec d’autres alliés. L’objectif de cette rencontre était de réfléchir sur les diverses dimensions des dommages que REDD cause depuis 15 ans. Nous présentons ci-dessous un résumé de chaque intervention.
La société de plantation de palmiers à huile Socfin est synonyme de violence et d’oppression pour les communautés affectées dans plusieurs pays africains. La Sierra Leone ne fait pas exception. En collaboration avec Aminata Finda Massaquoi, journaliste et coordinatrice nationale du réseau de défense des droits des femmes WORNAPI, le WRM publie un podcast pour mettre en avant les voix des femmes qui vivent les impacts des plantations industrielles.
Le Brésil et l’Indonésie partagent une similitude particulière : à un moment donné, leurs dirigeants ont décidé de construire une nouvelle capitale. Alors que les dirigeants brésiliens ont construit Brasilia il y a environ 60 ans, la construction de la nouvelle capitale indonésienne est en cours. Les deux projets renforcent un État colonial, même si leurs promoteurs prétendent le contraire. Cependant, les deux histoires montrent également le rôle des luttes sociales comme moyen d’effacer une histoire coloniale. (Disponible en Bahasa Indonésie)
En analysant de près certains aspects d'une étude récente du WRM nous montrons comment quatre projets REDD dans la municipalité de Portel, dans l'État du Pará, en Amazonie brésilienne, finissent par renforcer certaines idées faites inhérentes à l'idée de la commercialisation de carbone à partir du mécanisme REDD.
La plupart des causes de déforestation identifiées dans une analyse mondiale menée par l’ONU en 1999 existent toujours. Pourtant, les « solutions » proposées depuis sont devenues de nouvelles causes sous-jacentes de la déforestation. Dans ce scénario, les projets qui détruisent la forêt et les projets « verts » dépendent les uns des autres pour être viables.
Ce bulletin met en avant des documents et des analyses liés aux luttes des communautés contre les plantations industrielles d’arbres. Il rend également hommage aux communautés de la RDC qui luttent depuis l’époque coloniale pour récupérer leurs terres accaparées par une société d’huile de palme. Leur lutte courageuse met en évidence les multiples niveaux d’oppression et de violations qui résultent du modèle des plantations.
Quels que soient les discours et la propagande utilisés, les plantations industrielles d’arbres ont toujours eu pour objet la mainmise par les entreprises sur les terres fertiles des communautés. Le modèle des monocultures représente un danger intrinsèque pour la survie, la souveraineté et l’autonomie alimentaire des communautés, il renforce la violence du patriarcat et applique le même mode destructeur et oppressif dans l’organisation des terres (et donc, des populations) que celle qui a été appliquée à l’époque coloniale.
Le réseau, qui regroupe des mouvements, des organisations et des communautés dans la lutte contre les plantations d’arbres, s’est réuni dans l’extrême sud de l’État de Bahia. En ce 21 septembre, le réseau a une fois de plus dénoncé les impacts de ce modèle violent et injuste qui est basé sur des plantations destinées pour la plupart à l’exportation de pâte à papier.