Articles de bulletin

Sappi Ltd, producteur sud-africain de pâte et de papier, prévoit de construire une centrale électrique fonctionnant à la biomasse, à Ngodwana Mill, Mpumalanga. Elle aurait une capacité de production d’environ 50 mégawatts, et alimenterait le réseau électrique public. Cet investissement porte le nom trompeur de « Projet d’énergie électrique verte » (GEPP d’après l’anglais). En fait, l’électricité produite sera aussi verte que l’intérieur de la chaudière de Sappi.
Le Libéria est un petit pays d’Afrique occidentale peuplé par près de 3,5 millions de personnes ; son économie est surtout agricole et dépend fortement de la terre et de ses ressources. La majorité de la population habite les zones rurales et pratique l’agriculture de subsistance et le commerce de produits forestiers pour obtenir des revenus. Les installations de santé sont médiocres et, à certains endroits, inexistantes ; la plupart des enfants n’ont pas accès à de l’eau potable ni à une éducation décente.
Par suite de la demande croissante de latex naturel qui a eu lieu ces dernières années, les grandes plantations d’hévéas sont en train de s’élargir au Laos, provoquant des conflits avec les communautés locales dans un pays où, au début des années 1990, il était accepté par tout le monde et reconnu par les érudits et par tous ceux qui étudient le pays que près de 80 % des habitants dépendaient directement des forêts et des fleuves pour leur bien-être physique, spirituel et culturel.
En Indonésie, les concessions pour des plantations d’arbres sont un type d’exploitation forestière mis en œuvre par de grandes entreprises. Le Ministère des Forêts a déjà octroyé à cette fin 9 millions d’hectares, bien que toutes les concessions ne soient pas affectées à la plantation d’arbres. Jusqu’en 2011, sur le total des plantations autorisées, celles qui étaient bien gérées par les entreprises bénéficiaires des concessions ne représentaient pas plus de la moitié.
La surface plantée de palmiers à huile au Brésil a toujours été relativement petite, par rapport à d’autres pays producteurs latino-américains. Pourtant, tout semble indiquer que les transnationales brésiliennes les plus grandes, comme Vale et Petrobras, ont l’intention de développer rapidement les plantations de ce genre dans le but de produire du biodiesel, surtout dans l’État de Pará.
En juillet de cette année ont été publiés les résultats d’une enquête menée en 2010 par l’Association des ingénieurs forestiers pour la forêt indigène. Cette évaluation forestière indépendante a donné lieu à un rapport sur les répercussions environnementales et sociales des plantations d’arbres de l’entreprise Forestal Anchile Ltda., et à des plaintes déposées auprès de la Corporación Nacional Forestal (CONAF) du Chili, qui dépend du ministère de l’Agriculture.
La Quebrada de los Cuervos, située dans la région montagneuse du département de Treinta y Tres, a été la première zone à être incluse (en 2008) dans le Système national de zones protégées de l’Uruguay, en raison de la richesse de son paysage, de la présence d’écosystèmes indigènes représentatifs et de sa diversité biologique. Constituée par des herbages, des forêts de ravin, des forêts-galeries et des ruisseaux, elle joue le rôle de couloir biologique pour de nombreuses espèces végétales et animales.
Les marchés financiers spéculatifs ont de plus en plus de pouvoir sur l’économie et sur la vie, par suite de la crise capitaliste qui commença dans les années 1970.
Le 16 août de l’an passé, Ricardo Carrere – qui pendant 15 ans avait été le coordinateur international du Mouvement mondial pour les forêts tropicales (WRM) – nous a quittés.
La finan... quoi ? Le terme « financiarisation » peut paraître étranger, complexe, recherché. Il peut porter à se demander : « finan... quoi ? ». Or, il est de plus en plus présent dans les débats et dans les réflexions de la société civile, associé à la spéculation financière croissante sur les biens et les éléments de la nature, les forêts comprises, qui sont fondamentaux non seulement pour la vie des populations locales mais pour la planète entière.
Des faits associés à la conférence Rio+20, comme l’expulsion d’un activiste mozambicain et la réalité de la situation que certains sponsors de l’évènement officiel font subir aux populations locales, montrent que le pouvoir des grandes entreprises n’a pas de limites.
Quiconque était à Rio de Janeiro entre le 15 et le 23 juin a pu observer trois processus parallèles et différents, mais connectés entre eux.