Articles de bulletin

Suivant l'information disponible dans la page web du FSC, sept entreprises propriétaires d'une superficie totale de 262 168 hectares ont des "forêts" certifiées au Chili. Cependant, une seule d'entre elles (Las Cruces S.A.) gère une véritable forêt, et celle-ci n'occupe que 3 588 hectares. Tout le reste (258 580 hectares) consiste en des monocultures d'arbres qui, malheureusement, continuent d'être considérées comme des "forêts" par le FSC.
En Equateur, les forêts d'Esmeraldas sont un des derniers réduits de la forêt tropicale sur la côte américaine du Pacifique. Ces forêts font partie de la région biogéographique de Chocó, l'un des 10 "points chauds" de la planète, qui s'étend du Sud du Panama au Nord d'Esmeraldas. Il y a dans cette zone quelque 10 000 espèces de plantes, dont 2500 environ endémiques. Elle est le foyer des peuples Awá, Chachi et Tsachila, ainsi que de communautés afro-équatoriennes qui gardent leurs modes de vie traditionnels.
La richesse des forêts de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) est bien connue, comme l'est le niveau de dégradation qu'elles ont atteint en raison de l'abattage industriel. Cette activité non durable (très souvent liée à une forte corruption) a fourni aux sociétés des profits substantiels, tout en privant les communautés locales de leurs moyens de vie.
Trois événements internationaux importants ont eu lieu, au cours de l'année 2002, concernant les forêts: la sixième conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, le Sommet mondial du développement durable et la huitième conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Ils n'ont été guère utiles. Au-delà de la rhétorique employée et malgré les engagements qui ont été pris au cours de ces réunions, ainsi que lors des précédentes qui ont eu lieu, aucun impact positif n'a été constaté.
Accablé par une dette extérieure croissante et harcelé par la globalisation et la libéralisation du commerce, le Ghana, de même que de nombreux pays d'Afrique occidentale, se trouve dans l'impossibilité de financer intégralement les dépenses publiques nationales. Par ailleurs, la plupart des exportations des pays africains sont touchées par la baisse des prix, ce qui réduit les revenus rapportés par celles-ci et créé de grands déficits budgétaires.
Les Sengwer, des chasseurs-cueilleurs et des apiculteurs porteurs d'une culture traditionnelle, sont un groupe ethnique de la vallée Rift du Kenya, qui vivait en petits groupes disséminés sur les grandes aires des plaines de Kapchepkoilel (Trans Nzoia) et du'une partie de Uasin Gishu.
Le logo du Forest Stewardship Council (FSC) et son très joli petit arbre orne aussi bien les produits provenant de plantations industrielles d'arbres exotiques que les produits authentiques provenant des forêts. Ce logo pourrait signifier tout autre chose pour le consommateur moyen de ces produits mais il est clair que son objectif est de favoriser la vente des produits ligneux en question.
D'après le document élaboré par la Division de l'aménagement des Forêts et de l'Apiculture du ministère des Ressources naturelles et du Tourisme de la Tanzanie, le principal problème concernant la politique forestière tanzanienne est la déforestation: celle-ci progresse à un rythme de 130 000 à 500 000 hectares par an. Les principales zones touchées sont les terres non réservées, propriété du gouvernement.
Le WRM a dénoncé la disparition généralisée des forêts de la Birmanie, provoquée par les processus de déforestation -parmi lesquels l'exploitation commerciale du bois joue un rôle primordial- qui ont pour conséquence des impacts considérables sur l'environnement et sur les moyens de vie de la population locale.
Parmi les plus de 10 millions de cambodgiens habitant actuellement des zones rurales, plus de 8,5 millions dépendent des ressources naturelles pour survivre. La plupart d'entre eux se consacre à la culture du riz, mais ils obtiennent une seule récolte par an, complétée par la cueillette d'une variété de produits provenant de la forêt, qui jouent un rôle essentiel en ce qui concerne leurs moyens de vie.
Les mangroves constituent un écosystème côtier primaire de grande diversité biologique. Elles sont propres aux régions tropicales et subtropicales, et ont traditionnellement été à la base des moyens de subsistance de la population locale en lui fournissant, parmi d'autres produits, de la nourriture (les mangroves sont la zone de frai et d'évolution de beaucoup d'espèces marines), du bois de chauffage, du charbon et du bois de construction.
Les pays du Sud-Est asiatique, en particulier l'Indonésie et la Malaisie, possèdent plus de 20 millions d'hectares de tourbières, soit 60 pour cent des zones tourbeuses tropicales du monde. Les marais de tourbe se trouvent à l'intérieur, juste au-delà des mangroves côtières, et s'étendent souvent sur 3 à 5 km environ dans les plaines d'inondation des fleuves. Ils sont caractérisés par une couche de tourbe de 8 à 20 mètres d'épaisseur, composée surtout de matière végétale à demi décomposée accumulée pendant quelque 8 000 ans.