Articles de bulletin

Au Guatemala, même si 20% des régions boisées se trouvent comprises dans le système des aires protégées, la progression constante de la frontière agricole due à la distribution inégale des moyens de production, en particulier de la terre, a entraîné de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Cette réalité s'avère plus grave dans les zones rurales où la plupart de la population dépend des forêts.
A l'en croire la rhétorique de la Banque mondiale, des Nations unies et d'ONG du monde entier, les forêts communautaires seraient en train de recevoir une avalanche d'appuis. Par exemple, l'Objectif 3: But 4 du Programme de Travail pour les Forêts, approuvé par la 6e Réunion pour la Convention sur la Diversité Biologique, dit: "Permettre aux populations indigènes et locales de développer et de mettre en oeuvre des systèmes adaptables de gestion communautaire pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique des forêts".
Le monde est en train de perdre ses forêts. Partout sur la planète, de nombreuses personnes souffrent en raison de processus de destruction qui les privent des ressources naturelles dont elles ont toujours tiré leur subsistance. Le WRM, et beaucoup d'autres organisations du monde entier, dénoncent depuis longtemps cette situation, et offrent leur appui aux populations qui luttent pour la défense de leurs forêts et de leurs droits.
Le dictateur militaire brésilien Emilio Garrastazu Medici peut sans doute être considéré comme l'un des exemples les plus caractéristiques de l'approche raciste et destructive des forêts, celle qui a prédominé dans la plupart des pays tropicaux pendant la deuxième moitié du Xxe siècle. On trouve facilement d'autres exemples similaires à celui-ci en Afrique, en Asie, en Océanie et en Amérique latine.
Depuis le XIXe siècle, les droits territauriaux des habitants des forêts du Cameroun n'ont jamais été pris en compte par les gouvernants lors de la prise de décisions. Toutes les terres boisées, enregistrées comme vacantes et sans maîtres, sont devenues propriété de l'Etat. Elles ont souvent été ouvertes à l'exploitation forestière, interdisant ainsi l'accès aux Bagyeli, Baka, et autres communautés de chasseurs-cueilleurs dénommées "Pygmées", dont la présence dans le Sud de Cameroun est antérieure à l'Etat colonial.
Le 1er. octobre est la date prévue pour l'audience de l'affaire présentée à la Haute Cour du pays par un groupe indigène qui habite la forêt Mau du Kenya. Cette tentative est la dernière en date des démarches entreprises par le peuple Ogiek dans leurs efforts d'éviter la destruction de leur forêt natale.
Les habitants indigènes du Rwanda sont les Twa, un peuple "pygmée" qui était à l'origine un peuple de chasseurs-cueilleurs des forêts hautes entourant les lacs de la région d'Albertine, en Afrique centrale (aujourd'hui territoires du Rwanda, Burundi, Ouganda et République démocratique du Congo).
Les Batwa (connus sous le nom de Pygmées) sont des peuples indigènes qui habitent au sud-ouest de l'Ouganda. D'après les registres historiques et l'histoire transmise oralement, les Batwa étaient les seuls habitants de ces terres au moins jusqu'au milieu du XVIe siècle. Ils étaient principalement chasseurs-cueilleurs, certains dans les forêts montagneuses, d'autres dans les forêts de savane ou dans les environnements lacustres.
Malgré des décennies de pressions exercées sur les gouvernements successifs pour l'obtention de la pleine reconnaissance légale des droits fonciers traditionnels, les 55 000 à 60 000 Amérindiens du Guyana se trouvent toujours dans une des situations les plus précaires de l'Amérique du Sud en matière de possession de la terre.
En décembre 2000 la compagnie Pluspetrol basée en Argentine a obtenu la concession pour l'extraction de gaz naturel dans le bassin du Camisea, au Sud-est du Pérou. Cependant, l'intention de Pluspetrol d'effectuer des opérations séismiques et de forage à l'intérieur de la réserve des Nahua/Kugapakori a soulevé une controverse, en raison des répercussions potentielles que subiraient les habitants indigènes, qui résident dans cette zone dans un état d'isolement volontaire ou commencent seulement à être en interaction directe avec la société nationale.
Les compagnies forestières chinoises sont plutôt des nouvelles venues en Amérique du Sud. Au Surinam, au moins deux d'entre elles opèrent depuis 1997. L'interdiction tant vantée d'exploitation de bois en Chine, provoquée en partie par les inondations dévastatrices causées par la perte de forêts, est une des raisons évidentes de l'internationalisation de l'activité forestière chinoise.
Le fleuve Caura, au Venezuela, est le plus important affluent de l'Orinoco qui n'a pas encore été pollué, divisé, dévié par l'exploitation minière, la construction d'autoroutes, le bûcheronnage ou les projets de développement à grande échelle, et dans lequel aucun barrage n'a été construit. Au long des cours supérieurs habitent deux groupes ethniques d'Indiens de l'Amazone.