Articles de bulletin

"Il est impossible de gérer correctement la Nature à moins que les personnes qui ont noué les liens les plus étroits avec elle participent à sa gestion et qu'une relation saine s'établisse entre la nature, la société et la culture. Les ressources naturelles communes étaient gérées par le passé à travers différents systèmes décentralisés de contrôle communautaire.
Jusqu'à la fin des années 1970, l'approche communautaire de la gestion des forêts au Népal comprenait des relations entre la communauté et les ressources similaires à celles du système indigène d'aménagement des forêts qui prédominait dans les montagnes du Népal. Au cours des années 80 et au début des années 90, la gestion communautaire des forêts est devenue un programme gouvernemental prioritaire et dans le cadre des nouvelles politiques impliquait une interface entre les communautés, les ressources naturelles et la bureaucratie gouvernementale.
En juin 2001, deux plantations de Tek dirigées par la FIO (Forest Industry Organisation) de Thaïlande ont obtenu un certificat de "bonne gestion" dans le cadre du système du Forest Stewardship Council (FSC). Les plantations de Thong Pha Phum et de Khao Krayang ont été évaluées par SmartWood, une organisation à but non lucratif, dirigée par Rainforest Alliance, une ONG dont le siège se trouve aux Etats-Unis.
A l'aube du 7 novembre, dirigés par l'ONG CODDEFFAGOLF et la Red Manglar, plus de 2000 pêcheurs et de paysans ont abandonné leurs humbles foyers situés dans les zones humides côtières du Golfe de Fonseca, connues internationalement sous le nom de "Sitio Ramsar 1000", afin d'entreprendre une mobilisation de protestation contre la destruction des forêts de mangliers, des lagunes, des estuaires et autres terres humides qui, abritant une grande biodiversité, constituent leur source d'aliments et de revenus.
Limitrophe de la République de Colombie, la province du Darien se trouve à l'extrémité est de la République du Panama. C'est l'une des zones abritant la plus grande diversité biologique de l'Isthme centraméricain mais dont les ressources sont actuellement en train d'être détruites à un rythme accéléré. Cette région est habitée par des populations appartenant à quatre groupes ethniques: afro-colombiens, indigènes, embera-wounan, paysans darienites et colons originaires d'autres régions du pays -des paysans sans terre à la recherche de meilleurs conditions de vie-.
La ville d'Esquel est enclavée sur les marges de l'Esquel, une rivière qui coule entre des collines dont les flancs forment un imposant amphithéâtre, mis en valeur par des forêts marginales de la région des forêts sous antarctiques et, en particulier, par la forêt valdivienne, la province de Chubut, à l'ouest de la Patagonie argentine.
Un groupe de sept chercheurs a évalué les certifications de la compagnie V&M Florestal Ltda. (Vallourec & Mannesman), qui a obtenu en 1999 la certification du FSC pour l'ensemble de sa propriété de 235 886 hectares par l'intermédiaire de l'organisme de vérification SGS. Ils ont également évalué les certifications de Plantar Reflorestamentos S.A., qui a reçu la certification de SCS pour une superficie de 13 287 hectares. Avec cette certification, V&M Florestal est devenue l'entreprise possédant l'aire certifiée la plus large du Brésil.
Depuis déjà de longues années, le peuple mapuche du Chili se bat avec les sociétés forestières nationales et transnationales, ainsi qu'avec l'Etat, afin de récupérer ses terres. L'invasion croissante des monocultures d'espèces forestières qui progressent dans les régions VIII, IX et X, où la population mapuche dépasse les 337 000 habitants, entraîne l'ethnocide territorial mapuche. Le manque de terres ainsi que la destruction culturelle et environnementale de l'écosystème des communautés contiguës aux plantations font que les mapuche soient nombreux à essayer de se défendre.
En Uruguay, toutes les forêts sont protégées par la loi et leur exploitation est interdite, sauf autorisation expresse des organismes responsables de leur conservation. Ce qui fait que la certification constitue chez nous un outil tout à fait superflu pour assurer la conservation des forêts. Cependant, il suffit de lirer la "liste de forêts certifiées" sur la page Web du FSC pour découvrir qu'il existe en Uruguay 75 000 hectares de "forêts" certifiées. Même si, en y regardant de plus près, l'on apprend que, dans tous les cas, il s'agit de plantations et non de forêts.
Preolenna, dans le Nord-Ouest de la Tasmanie, a radicalement changé par rapport à ce qu'elle était il y a cinq années à peine (voir Bulletin Nº 36 du WRM). Suivant le plan du Gouvernement Fédéral appelé Plantations 2020 Vision (www.plantations2020.com.au), cette communauté, naguère agricole, a vu ses fermes qui nourrissaient le peuple remplacées par des établissements nourrissant des usines de fabrication d'éclisses. Le modèle de plantations d'arbres à grande échelle a balayé plus de 35 villages agricoles de l'intérieur dans le Nord-Ouest, de Circular Head à Wilmot.
Les propriétaires des terres traditionnelles de Maisin et de Wanigela, aux alentours de Collingwood Bay, dans la province d'Oro, ont des choses à célébrer.
La conservation des forêts du monde requiert l'adoption d'une série de mesures impliquant le changement de cap du modèle actuel de destruction. Vu que les causes directes de dégradation des forêts, ainsi que les indirectes, ont déjà été clairement identifiées, l'étape suivante implique la prise des mesures nécessaires à leur neutralisation.