Articles de bulletin

Le génie génétique avance à toute allure, pressé de fournir aux plantations commerciales des arbres fabriqués sur mesure avec des caractéristiques telles que la résistance aux herbicides, la production de pesticides, la croissance rapide et une faible teneur en lignine, de manière à les rendre aptes aux exigences du commerce.
Le plan forestier promu par le gouvernement -basé sur la plantation de grandes monocultures forestières d'eucalyptus et de pins- promettait de grands bénéfices pour le pays. Parmi ceux-ci, la création d'emplois. Non seulement le plan n'a pas rempli cet objectif mais, de plus, il a été constaté que le nombre réduit d'emplois qui ont été créés sont, la plupart d'entre eux, temporaires, et que les conditions de travail laissent beaucoup à désirer. Les faits qui ont eu lieu au début du mois en cours illustrent clairement ce que des organisations environnementalistes dénoncent depuis longtemps.
Les chiffres officiels de l'Autorité forestière de la Papouasie-Nouvelle Guinée (PNG) révèlent que le pays a exporté, entre 1993 et 2001, un total de 20 millions de mètres cubes de rondins. Si ces rondins étaient placés l'un contre l'autre, ils couvriraient une étendue de plus de 1 000 kilomètres. Placés bout à bout, ils auraient une longueur de plus de 7 000 kilomètres.
Dans le numéro du mois dernier du bulletin du WRM nous avons rapporté la lettre ouverte (attribuée par erreur à Jane Dewar) de l'activiste Karl Ammann au président de la Banque mondiale, M. Wolfensohn. Dans cette lettre, Ammann dénonçait que l'assistance de la Banque mondiale à la réactivation massive du secteur forestier entraînerait l'octroi de nouvelles concessions d'exploitation dans des forêts tropicales primaires, qui auraient des effets nuisibles sur l'environnement et sur les habitants.
Quoi que son titre puisse suggérer, cet éditorial n'est pas centré sur la guerre que le gouvernement des Etats-Unis a déclarée au peuple d'Irak. Il concerne la guerre interminable que les intérêts pétroliers ont déclarée à la planète et à ses habitants.
Chaque année, les mines font disparaître plus de 800 000 hectares de forêts au Ghana, et les concessions minières s'étendent sur plus de 70% du total des terres, ce qui entraîne, par voie de conséquence, une réduction considérable de la production d'aliments.
L'île de Bonny, située à la frontière sud de Rivers State dans le Delta du Niger, au Nigeria, ne connaît plus la paix depuis le début des années 90, lorsque le Gouvernement fédéral du Nigeria, en collaboration avec ses partenaires internationaux, a lancé le projet multimilliardaire de Nigeria Liquified Natural Gas Limited (NLNG). En raison de sa situation stratégique, l'île est le siège de plusieurs compagnies pétrolières telles que Shell, Mobil, Chevron, Agip, Elf et d'autres, mondialement connues pour la destruction sociale et environnementale qu'elles provoquent.
La Zambie possède presque 46 millions d'hectares de forêts, dont 7,4 millions d'hectares de réserves, 6,3 millions d'hectares de parcs nationaux et 32 millions d'hectares de forêts. L'étendue estimée des plantations d'arbres est d'environ 63 000 hectares. C'est dans ce contexte qu'il faut analyser l'information récente qui suit.
L’objectif de l’aménagement forestier du colonialisme britannique au XIXe siècle était d’assurer le contrôle sur les forêts dans le but de garantir un approvisionnement régulier en bois. L’empreinte coloniale se fait sentir encore aujourd’hui dans la région du Mékong, où les Etats continuent de disputer aux communautés locales la gestion des forêts.
La "Stratégie forestière révisée" du Groupe Banque mondiale, approuvée le 31 octobre 2002, comporte certaines déclarations significatives, telles que "Il existe un rapport étroit entre les moyens de vie des pauvres et les forêts, et l'idée que les pauvres sont la cause de la déforestation dans les pays en développement (est) fondamentalement fausse".
Le barrage Nam Theun 2 (NT2) projeté dans le plateau Nakai au centre de la République démocratique populaire du Laos aurait 48 m de haut, 320 m de long, et une capacité de production d'environ 1000 mégawatts. Il devrait créer une retenue de 450 km2 avec un volume de 3 milliards de mètres cubes. L'eau du réservoir serait conduite à travers des tunnels de 40 km de long jusqu'à l'usine hydroélectrique située à la base du plateau de Nakai, sur la rivière Xe Ban Fai. Les dimensions du projet et son emplacement auront un impact considérable sur la biodiversité et les habitants de la région.
Au cours de cette année, la direction de la Banque asiatique de développement (BAD) décidera si elle finance un projet appelé "Plantation d'arbres pour l'amélioration des moyens de vie au Laos", qu'une équipe de conseils est en train de préparer. Cependant, les préparatifs se font sans bénéficier d'une discussion publique ouverte. Suivant Akmal Siddiq, Economiste principal du Projet de la BAD, "Les rapports préalables présentés pour l'instant ne sont pas prêts pour la diffusion publique et ne seront disponibles qu'après leur approbation par la Direction".