Articles de bulletin

Le président élu du Kenya, Mwai Kibaki, a nommé le docteur Newton Kulundu Ministre de l'Environnement, et le professeur Wangari Mathai, un environnementaliste réputé, Sous-secrétaire d'Etat à l'Environnement. Le nouveau ministre a déjà fait plusieurs déclarations publiques au sujet des forêts, qui semblent indiquer (enfin!) un changement dans la bonne direction. Néanmoins, ses déclarations laissent dans l'ombre certains points essentiels.
Le problème historique de la déforestation à Madagascar est lié aux politiques néfastes de l'Etat colonial concernant l'utilisation de la terre et l'agriculture. La déforestation à Madagascar a commencé en 1896, lorsque l'île a été annexée à la France en tant que colonie. L'annexion a été suivie d'une période caractérisée par un climat politique incertain et par la famine, et de nombreux malgaches ont essayé de survivre dans les forêts. Ces agriculteurs développèrent la méthode du nomadisme agricole ou culture itinérante, base de leur subsistance.
Lors d'une visite récente au Rajasthan, en Inde, Patrick McCully, d'International Rivers Network, a pu constater personnellement a quel point le travail de l'organisation locale "Tarun Bharat Sang" (TBS) a profondément amélioré les conditions de vie de centaines de milliers de personnes. Il a été surpris d'apprendre que cette transformation sociale et environnementale avait été accomplie pour une minuscule fraction du coût économique -qui s'ajoute au coût humain et écologique- correspondant à l'approvisionnement d'eau à travers de gros barrages. Voici quelques extraits de son récit.
L'Indonésie figure parmi les pays au taux de déforestation le plus élevé du monde. La moyenne enregistrée du défrichement annuel a atteint un million d'hectares dans les années 80, 1,7 millions d'hectares dans la première moitié des années 90, et se situe à l'heure actuelle entre 2,0 et 2,4 millions d'hectares, d'après les statistiques du Ministère de l'environnement.
La police et les forces de sécurité de l'industrie indonésiennes sont responsables de violations réitérées des droits humains dans les communautés indigènes concernées par l'industrie de la pâte et du papier à Sumatra, a affirmé Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié le 7 janvier 2003. Ces violations incluent l'appropriation de terres sans compensation et des attaques brutales contre des manifestants locaux.
Le 24 octobre 2002, les autorités provinciales ont annoncé l'interruption de la construction de la nouvelle usine de papier et de pâte à papier à Dac To, dans la province de Kontum dans les terres hautes centrales du Vietnam, d'une capacité prévue de 130 000 tonnes par an. La Vietnam News Agency, l'agence de presse du Vietnam, a informé que la construction avait été interrompue "parce qu'un plan directeur crédible n'avait pas été conçu".
Bien avant les évidences scientifiques de la destruction de l'environnement, les grands artistes et poètes soulignaient ce phénomène dans des essais, des chansons et des poèmes. A Puerto Rico, des auteurs tels que Enrique Laguerre, Abelardo Díaz Alfaro et Luis Llores Torres ont dénoncé la destruction, au nom de ce qu'on appelle progrès, de nos beaux paysages et de nos richesses naturelles. Le grand poète Juan Antonio Corretjer a lui aussi remarqué avec beaucoup de douleur l'avance irrésistible du béton et l'utilisation de produits chimiques toxiques dans l'agriculture portoricaine.
Le 23 novembre 2002, lors de la 8e Conférence des Parties de la Convention Ramsar pour la conservation des forêts humides, qui s'est tenue à Valence, Espagne, l'organisation environnementaliste hondurienne CODDEFFAGOLF (Comité pour la défense et le développement de la flore et la faune du Golfe de Fonseca) a dénoncé des irrégularités sérieuses concernant la représentation officielle du pays, qui discréditent la Convention Ramsar et portent atteinte aux tentatives de conservation des mangroves, lagunes et autres zones humides littorales.
La région phytogéographique des Yungas, ou "forêt nébuleuse", est une forêt humide située dans des secteurs montagneux reliés à la cordillère des Andes. Commençant au Venezuela, elle s'étend de façon discontinue sur l'Equateur et traverse le Pérou et la Bolivie jusqu'au Nord-Est de l'Argentine, où ses relictes se manifestent dans les provinces de Salta, Jujuy, Tucumán et Catamarca.
En 2002, l'espoir a vaincu la peur. En 2003, l'espoir pourra se réaliser en un accord politique entre les électeurs de classe moyenne qui, persécutés par le chômage et appauvris par la politique économique, ne craignent plus les changements, et les électeurs populaires qui, harcelés par la pauvreté et la violence, n'ont plus peur d'être heureux.
Suivant l'information disponible dans la page web du FSC, sept entreprises propriétaires d'une superficie totale de 262 168 hectares ont des "forêts" certifiées au Chili. Cependant, une seule d'entre elles (Las Cruces S.A.) gère une véritable forêt, et celle-ci n'occupe que 3 588 hectares. Tout le reste (258 580 hectares) consiste en des monocultures d'arbres qui, malheureusement, continuent d'être considérées comme des "forêts" par le FSC.
En Equateur, les forêts d'Esmeraldas sont un des derniers réduits de la forêt tropicale sur la côte américaine du Pacifique. Ces forêts font partie de la région biogéographique de Chocó, l'un des 10 "points chauds" de la planète, qui s'étend du Sud du Panama au Nord d'Esmeraldas. Il y a dans cette zone quelque 10 000 espèces de plantes, dont 2500 environ endémiques. Elle est le foyer des peuples Awá, Chachi et Tsachila, ainsi que de communautés afro-équatoriennes qui gardent leurs modes de vie traditionnels.