Articles de bulletin

Après l’annulation du méga-barrage de Baram en 2016, les villageois de Long Liam, qui figuraient parmi les milliers d’opposants à la construction d’un méga-barrage, ont uni leurs forces pour iinstaller une source d’électricité indispensable dans leur communauté. Et qui n’aurait pas été fournie par le méga-barrage.
La lutte contre le barrage hydroélectrique de Belo Monte continue, mais les peuples du territoire doivent encore composer avec la négation de leurs droits fondamentaux.
Tandis que la destruction des territoires forestiers se poursuit, de plus en plus de promesses et d’accords sont mis en œuvre au nom de « la lutte contre la déforestation et le changement climatique ».
Le « carbone bleu » est apparu comme un système de compensation des émissions et d’absorption de carbone dans les territoires côtiers. Cependant, est une stratégie visant à transformer les territoires côtiers en actifs négociables.
BIOFUND, un fonds de conservation pour financer les aires protégées du Mozambique prétend utiliser les compensations pour perte de biodiversité pour obtenir des ressources et spéculer sur les marchés financiers.
Des millions d’hectares de zones boisées en Malaisie ont été ciblés pour le développement de plantations en monoculture, mais un grand nombre de ces dernières n’ont pas encore été entièrement mises en exploitation.
Bien que le gouvernement brésilien ait annoncé des restrictions budgétaires dans la lutte contre la déforestation, le Fonds vert pour le climat a affecté 96 millions USD à de prétendues réductions des émissions en Amazonie brésilienne.
Après un long cycle de répression mené par l’État indien, de nouveaux amendements à la Loi coloniale indienne sur les forêts pourraient donner à la bureaucratie forestière un pouvoir sans précédent et mettre fin de facto à la Loi historique sur les droits forestiers (Forest Rights Act).
L’expansion du palmier à Wimbí est déjà un fait. Il en va de même de l’extraction du bois, dont le protagoniste est le même trafiquant de terres qui a permis l’entrée d’Energy&Palma, une entreprise de palmiers à huile. Ce nouveau cycle de spoliation et menace la communauté.
Les abus commis dans le parc national de la Salonga en RDC par les gardes du parc, qui bénéficient du soutien du financement du WWF et de nombreux donateurs internationaux, ne sont que les derniers à être documentés.
Si autrefois les organisations de conservation se consacraient à la collecte de fonds pour créer des aires protégées dans les forêts prétendument menacées de destruction, aujourd’hui elles sont devenues de véritables « industries » transnationales qui gèrent et contrôlent des territoires.
Les ONG de conservation établissent de plus en plus de partenariats avec des entreprises qui sont en fait les principaux facteurs des catastrophes environnementales et sociales. Elles présentent les entreprises partenaires comme des participants volontaires, soucieux de trouver des « solutions ». Mais quelles solutions cherchent-elles ? Et des solutions pour qui ?