Ce mois-ci, durant lequel on commémore le Jour international des droits de l'Homme, il faut impérieusement souligner les cas de deux communautés de pays apparemment très distants l'un de l'autre, mais qui ont bien des choses en commun. Aussi bien au Honduras qu'en Inde, les communautés luttent depuis des années contre le nouveau colonialisme de puissants groupes économiques respectivement liés à la plantation de palmier à huile et à l'extraction de minerai de fer.
Articles de bulletin
Indonésie : crise des droits de l'homme dans les plantations de palmier à huile
En Thaïlande, les communautés indigènes ont été et continuent d'être menacées d'expulsion de leurs territoires traditionnels par suite de la mise en œuvre de la politique du pays au sujet de REDD+. Cette violation des droits de l'homme est due au fait que les communautés ont été accusées de contribuer à la crise climatique parce qu'elles déboiseraient, détruiraient les ressources naturelles et provoqueraient des incendies de forêt, activités qui causent des émissions de carbone.
Les êtres humains ont utilisé la biomasse pour produire de l'énergie de façon durable depuis des temps immémoriaux. D'autre part, l'industrialisation est en train d'épuiser les réserves de combustibles fossiles, et telle est la cause de la recherche frénétique d'autres sources d'énergie. Les bioénergies reposent sur la production d'énergie à partit de la matière vivante, la biomasse.
La biomasse est faite de matière vivante, comme les arbres, les arbustes, les herbes, les grains, les algues, les microbes et aussi les déchets végétaux.
La multinationale étatique suédoise Vattenfall est le cinquième producteur d'énergie d'Europe. Sa filiale Vattenfall Europe, dont le siège est à Berlin, est une des quatre grandes entreprises du marché énergétique allemand. En Allemagne, la production d'énergie de Vattenfall dépend surtout du charbon (65 %) – elle possède des mines de lignite à Lausitz, dans l'Est du pays – et de l'uranium (26 %). Pourtant, l'entreprise mise aussi sur des sources d'énergies censément propres, comme le bois.
Un nouveau cycle d'expansion : les plantations de carbone et de biomasse
Le mois dernier, j'étais à Bangkok pour une réunion sur les marchés du carbone dans le Sud-Est de l'Asie. L'ironie de la chose est que nous étions en train de discuter d'une fausse solution du changement climatique, pendant que de vastes régions de la Thaïlande étaient sous l'eau et que l'inondation menaçait la capitale du pays.
La semaine prochaine aura lieu au Mali une conférence internationale d'agriculteurs contre l'accaparement de terres. Organisée par La Vía Campesina, elle fournira l'occasion d'écouter ce que les agriculteurs, surtout ceux des pays africains, ont à dire à propos de l'accaparement de terres, d'apprendre d'eux et de s'unir pour résister à ce processus et pour définir des stratégies futures.
L'État d'Acre, dans l'Amazonie brésilienne, s'est rendu mondialement célèbre à la fin des années 1980 par la lutte pour la justice sociale et environnementale de Chico Mendes. Ces dernières années, cet État a de nouveau occupé le premier plan au Brésil et dans le milieu international, mais d'une façon assez différente. Il s'agit de la propagande autour d'un modèle « vert » de développement lancé par un « gouvernement de la forêt » et basé sur la dénommée « gestion durable » de la forêt et sur la vente de services environnementaux.
Les nouveaux concepts créés dans les discussions sur le changement climatique sous la forme de REDD et REDD+ ont accru la marchandisation des forêts, du fait que ces plans sur l'atténuation du changement climatique et sur les forêts permettent une plus grande mobilité et rendent possible le commerce entre les pays et les continents, disent Kanchi Kohli et Manju Menon, de l'organisation indienne Kalpavriksh, dans la récente publication Banking on Forests: Assets for a Climate Cure?.
Cela fait des milliers d'années que les femmes surtout, mais aussi les hommes, de différents peuples des endroits les plus divers du monde, garantissent la souveraineté alimentaire en se basant sur la diversité biologique des régions qu'ils habitent. Avec sagesse, ils ont su distinguer et utiliser les semences, les racines, les fruits, les feuilles, les arbres, les arbustes, les plantes médicinales, les animaux, les poissons et bien d'autres choses.
La souveraineté alimentaire, qui se centre sur l'autonomie locale, les marchés locaux et l'action communautaire, et qui inclut des aspects tels que la réforme agraire, le contrôle du territoire, la biodiversité, la coopération, la santé et beaucoup d'autres thèmes liés à la production d'aliments, devient un processus de résistance populaire.
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