Articles de bulletin

Les dernières forêts du Bangladesh sont en train de disparaître, et il est fréquent qu’on en blâme l’agriculture sur brûlis que pratiquent les populations locales. Le gouvernement, à l’aide de prêts et de fonds fournis par les institutions financières bilatérales et multilatérales, encourage activement la plantation d’arbres, ce qui indiquerait qu’il essaie de redresser la situation.
Un article publié par le périodique La Tercera [1] et repris dans le blog mapuche IMC [2] révèle les résultats d’une investigation menée par des chercheurs de l’Université Australe de Valdivia, selon laquelle la présence de la forêt indigène est associée à une plus forte production d’eau.
Le tsunami de décembre 2004 qui ravagea plusieurs côtes asiatiques permit de voir à quel point l’homme avait détruit les mangroves, ces ceintures vertes protectrices du littoral. Le besoin de restaurer ces ceintures protectrices naturelles se fit sentir, mais les tentatives dans ce sens n’eurent pas beaucoup de succès.
Un rapport récent de Greenpeace [Why logging will not save the climate: the fallacy of GHG emissions reductions from so-called ‘Sustainable Forest Management’ (SFM) or Reduced Impact Logging (RIL) of natural forests] évalue les émissions de gaz à effet de serre (GES) de plusieurs modalités d’exploitation forestière.
Le plan pour réduire les émissions découlant du déboisement et de la dégradation des forêts (REDD) part d’une idée très simple : il suffit de faire en sorte qu’une forêt vivante vaille plus qu’une forêt morte. Or, à y regarder de près la chose n’est pas du tout simple. Pour les peuples forestiers, les forêts vivantes ont déjà plus de valeur que les forêts mortes. REDD pourrait impliquer de transférer aux entreprises polluantes et aux financiers du carbone le contrôle des forêts.
Dans des circonstances tragiques comme celles que subit le peuple haïtien il devient très difficile de penser à autre chose ou d’en parler. Mais la pensée (qui doit précéder la parole) brille par son absence dans les informations que nous recevons quotidiennement à propos de la crise dans ce pays. Le monde entier est bombardé de « nouvelles » rapportées par une armée de journalistes qui rivalisent les uns avec les autres, chacun essayant de diffuser « le meilleur » article, vidéo ou enregistrement d’horreur sur les souffrances d’une foule de personnes.
Chittagong Hill Tracts (CHT) est une des dernières régions boisées du Bangladesh. Située dans le Sud-Est du pays, sur la frontière avec la Birmanie, cette région est le domaine ancestral d’une dizaine de communautés autochtones que l’on appelle les peuples jumma (de « jum », culture itinérante). Ces peuples ont des identités ethniques, linguistiques et religieuses tout à fait différentes de celles de la majorité bengali musulmane. Pendant la domination britannique, la région était autonome, presque entièrement interdite aux gens de l’extérieur et habitée par des autochtones.
L’accord de Copenhague (qu’un groupe de pays a imposé à tous les autres lors du sommet sur le changement climatique) a été défini par Praful Bidwai, du Transnational Institute, comme « une parodie de ce dont le monde a besoin pour éviter le changement climatique ».
Les Penan ont vécu dans la forêt tropicale du Sarawak depuis des temps immémoriaux. Ils y ont pratiqué la chasse et la cueillette d’aliments et se sont nourris de sagou, une fécule que l’on extrait de la moelle des palmiers sagoutiers, jusqu’aux années 1950 où ils ont décidé de s’installer dans les villages qu’ils habitent aujourd’hui. [1]
Les Naso, que l’on appelle aussi Teribe ou Tjër-Di, vivent dans le Nord-Est du Panama, dans la province de Bocas del Toro, sur un territoire de 1 300 km2 qui comprend la plupart du bassin des fleuves Teribe et San San. Ce peuple autochtone, qui occupait déjà ces terres lorsque les premiers conquistadors sont arrivés dans la région, et qui s’est toujours défendu contre les colonisateurs, continue de pratiquer l’agriculture et la pêche de subsistance en étroite union avec la nature qui l’entoure et lui donne des aliments, de l’abri, la santé, des occupations et des loisirs.
La forêt n’est pas à vendre ! La forêt est à défendre ! Telle est la clameur qu’on entend dans le district de Barranquita, province de Lamas, région de San Martín. Les habitants des hameaux du bassin du fleuve Caynarachi, dans l’Amazonie péruvienne, ont toujours été les véritables gardiens de la forêt ; ils ont préservé dans leurs propres parcelles son immense richesse hydrique, floristique et faunique. Or, le droit de propriété qu’ils ont acquis sur la terre qu’ils travaillent a été violé.
Ce qu’on dénomme élégamment « changement climatique » est en fait une des violations des droits humains les plus flagrantes de l’histoire, un crime contre l’ensemble de l’humanité.