Articles de bulletin

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré 2011 comme l’Année internationale des forêts, ce qui a amené le WRM à consacrer son premier bulletin de l’année à un fait aussi important. Par cette déclaration, l’ONU a affirmé qu’elle cherche à « renforcer la gestion durable, la conservation et le développement viable de tous les types de forêts ».
L’origine des forêts
Beaucoup d’années sont passées depuis que j’ai eu l’honneur d’être élu coordinateur international du WRM. Les paroles me manquent pour remercier ceux qui m’ont donné cette opportunité qui m’a ouvert des horizons dont je soupçonnais à peine l’existence et qui m’a permis d’être un apprenant dans tous les domaines avant de coordonner quoi que ce soit.
Le 10 décembre a été institué par les Nations unies comme le Jour des droits humains, pour célébrer la date de l’année 1948 où fut approuvée la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui consacre la reconnaissance due aux droits et à la dignité de l’être humain comme « le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ».
Dans le cadre de la célébration du Jour des droits de l’Homme, nous croyons opportun de divulguer un travail réalisé cette année au Brésil. Il s’agit d’une recherche qui analyse les effets de méga-projets commerciaux sur les droits de l’homme. Dans ce cas, les projets en question sont des plantations d’eucalyptus à grande échelle dans le Nord de l’État d’Espiritu Santo.
Une des promesses des entreprises forestières pour obtenir leur acceptation – de la part du gouvernement et des collectivités locales – est la création d’emplois. Ce qui n’est pas préalablement défini, c’est quel type d’emploi, et sous quelles conditions de salaire et de santé sera réalisé le travail.
En ce moment où les ressources hydriques deviennent rares et sont de plus en plus menacées par le réchauffement planétaire et par le changement climatique, une recherche menée en Afrique du Sud s’avère très opportune. Après avoir surveillé pendant 70 ans la réserve de Jonkershoek, située au Cap, dans le Sud-Est du pays, l’étude révèle l’impact des plantations d’arbres en régime de monoculture sur l’eau souterraine et sur le débit des fleuves.
La page Web du FSC a annoncé que l’entreprise Chikweti Forests du Nyassa, de la province de Nyassa située dans le Nord du Mozambique, cherche à obtenir le « label vert » pour une plantation de 33 916 hectares de monoculture d’arbres. Selon nos informations, une préévaluation de cette certification aurait été faite en novembre 2010, et l’évaluation principale serait prévue pour février–mars 2011. L’entreprise certificatrice du FSC est la Soil Association Woodmark, et son siège est au Royaume-Uni.
Étant donné que la Convention sur les changements climatiques se réunira à la fin du mois à Cancún, au Mexique, le WRM est en train de divulguer une lettre ouverte adressée aux délégués gouvernementaux. Par cette lettre, nous souhaitons non seulement dénoncer l’inaction criminelle des gouvernements mais, aussi et surtout, encourager le public à exercer davantage de pression sur eux, afin de les forcer à adopter les mesures nécessaires pour éviter la catastrophe climatique imminente. La lettre ouverte est la suivante :
Le changement climatique comme processus de modification du complexe système de phénomènes qui se produisent dans l’atmosphère (température, humidité, pression, vents et précipitations), n’est pas quelque chose de nouveau pour notre planète. Il est survenu durant des périodes de temps très longues, comme conséquence d’éruptions volcaniques, de changements dans l’émission des radiations solaires, dans la composition de l’atmosphère, dans la disposition des continents, dans les courants marins ou dans l’orbite de la Terre.
La 10e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) aura lieu à Nagoya, Japon, du 18 au 29 octobre 2010. La CDB aura là une bonne occasion de répondre à la demande de plus en plus pressante de définir sérieusement un des écosystèmes les plus riches en diversité : la forêt.
En cette année 2010, nous sommes confrontés aux crises combinées de la biodiversité, de l’alimentation, des combustibles, de l’économie et du climat. La conservation et l’utilisation rationnelle de la biodiversité est fondamentale pour s’attaquer à ces crises et tracer un chemin réellement durable pour l’humanité.