Articles de bulletin

Pour les défenseurs de l’écologie mexicains, la lutte continue. Les activistes qui cherchent à protéger leurs écosystèmes sont toujours menacés par les exploitants illégaux et par l’inaction des autorités gouvernementales.
L’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) aura sa treizième réunion à Rome du 18 au 22 février 2008. En ce qui concerne le WRM, deux points d’une importance extrême figurent à l’ordre du jour : la diversité biologique des forêts et les espèces exotiques envahissantes. Bien qu’il soit prévu de les traiter séparément (le premier par toute l’assemblée et le deuxième par un groupe de travail), nous pensons qu’ils sont inextricablement liés.
En août 2006, cinq personnes ont été tuées par les BDR (Bangladesh Rifles) dans la ville de Phulbari du district de Dinajpur, au cours d’une manifestation massive contre le projet de mine de charbon à ciel ouvert supervisé par la société britannique Asia Energy. Il y a eu des centaines de blessés dans la foule d’environ 50 000 personnes qui s’opposait à la mine. Celle-ci occuperait une zone où il y a plus de cent villages de sept unions, dans quatre Upazilas (Phulbari, Birampur, Nawabganj et Parbatipur) et une partie de l’Upazila de Phulbari Sadar du district de Dinajpur.
L’entreprise néo-zélandaise Scion fait, depuis 2003, des essais en plein champ de plantation de pins radiata et d’épicéas norvégiens génétiquement modifiés, dans ses installations de recherche de Rotorua. Ces arbres GM contiennent des gènes rapporteurs, des gènes de résistance aux herbicides et des gènes qui, d’après Scion, « sont susceptibles d’affecter le développement floral ». Il est prévu que l’essai dure 22 ans, mais aucun des arbres ne restera en place pendant plus de 10 ans.
Le danger le plus grave pour les forêts du monde n’est pas qu’elles soient toutes abattues au cours des prochaines décennies. Il existe un danger plus grand : que les dernières étendues de forêts primaires riches, belles, dynamiques et biologiquement diverses qui existent encore sur la planète soient toutes remplacées par les rangées d’arbres laides, peu diverses et vides des plantations en régime de monoculture.
En Amérique latine, deux pays sont leaders en biotechnologie appliquée à la recherche en arbres transgéniques pour leur donner certaines caractéristiques qui facilitent leur plantation en régime de monoculture à grande échelle. Au Brésil, la Commission technique nationale de biosécurité (CTNBio), organisme responsable de la technique de l’ADN recombinant – qui implique la manipulation de gènes – a approuvé, en juin 2007, les normes pour les essais en plein champ d’eucalyptus transgéniques en vue de leur commercialisation.
La 6e assemblée internationale du Réseau d’action en matière de pesticides (Pesticide Action Network – PAN) a eu lieu du 28 novembre au 3 décembre à Penang, en Malaisie, pour fêter le 25e anniversaire de la création du réseau dans la même ville où il est né. Le PAN est un réseau de plus de 600 organisations non gouvernementales, institutions et individus qui, dans plus de 90 pays, travaillent pour remplacer les pesticides dangereux par d’autres options écologiquement plus saines et socialement plus justes.
Les gros titres des principaux journaux et magazines dépeignent la crise du Congo comme allant de pair avec la notion préconçue de l’Africain « sauvage » et « dépravé », disent Maurice Carney et Carrie Crawford, membres des Amis du Congo (FOTC), dans leur article « Les victimes de la lutte pour les ressources du Congo » (http://friendsofthecongo.org/commentaries/congo_casualties.php).
La nouvelle Loi sur les droits forestiers tribaux de l’Inde est entrée en vigueur début 2008. Elle donne aux communautés forestières autochtones le droit de continuer de vivre dans la forêt. Les communautés adivasi ne devront pas être expulsées si elles n’acceptent pas de partir lorsque leur région est déclarée « habitat d’espèces sauvages en danger ». Pourtant, il est fréquent que l’administration des zones boisées et les entreprises essaient de les déplacer, pour entreprendre des activités minières même dans les réserves.
En 2003, le Liberia est sorti d’un conflit national et régional qui a duré 14 ans et qui a laissé près de 270 000 morts et 1,5 million de personnes déplacées. Les élections présidentielles de novembre 2005 ont été remportées par Ellen Johnson-Sirleaf, qui est ainsi devenue la première femme présidente de l’histoire de l’Afrique. Le fait que le conflit était dû en partie à l’exploitation effrénée et à la compétition pour les ressources du pays, le bois en particulier, a été bien documenté.
Les ONG libériennes espèrent que les négociations qui devraient démarrer le printemps prochain entre l’Union européenne (UE) et le Liberia  pour conclure un accord de partenariat ‘FLEGT’ (Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux) soutiendront leur demande de réforme des lois et de respect des droits fonciers des populations locales.
Fin 2007, le gouvernement du Pérou a autorisé l’exploitation de nouvelles concessions pétrolières dans la province de Loreto, sur la frontière avec l’Équateur, en attribuant les lots 67 et 121 à l’entreprise nord-américaine Barrett Resources Corporation et le lot 39 à la société espagnole Repsol-YPF.