Articles de bulletin

Les agrocarburants sont de plus en plus l’objet d’avertissements, de protestations et de plaintes de sources aussi diverses que des personnalités officielles des Nations unies (le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, et le rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Jean Ziegler), des premiers ministres comme Fidel Castro et des organisations sociales du Nord et du Sud [1 et 2]. Et pourtant, les plantations pour les produire continuent d’avancer.
Le premier week-end de mai, le cyclone Nagris a ravagé la Birmanie. Il s’est abattu sur le delta de l’Irrawaddy, avec des vents qui ont atteint 190 km/h, mais les dégâts les plus graves ont été causés par le raz de marée dont il s’est accompagné : une vague de 3,5 m de hauteur a balayé ou inondé la moitié des maisons dans les villages de la zone la plus basse. Les habitants n’ont pas pu fuir à temps ; entre 22 000 et 100 000 personnes seraient mortes.
Son nom était Parojnai. Il appartenait aux Ayoreo-Totobiegosode, un peuple indigène de la forêt du Chaco qui s’étend au sud du bassin de l’Amazone, de la Bolivie au Paraguay et à l’Argentine.
En Afrique, les projets de biocarburants prolifèrent dans de nombreux pays, dont la Zambie, où le jatropha a été choisi comme culture principale pour la production de biodiesel tandis que la canne à sucre, le sorgho doux et le manioc sont destinés à fabriquer de l’éthanol.
Des millions de personnes du monde entier habitent en milieu rural et dépendent dans une certaine mesure des écosystèmes forestiers pour leur subsistance. Or, la dégradation des forêts et le déboisement se poursuivent à un rythme alarmant et mettent leur vie en danger.
La Convention sur la diversité biologique est une initiative gouvernementale internationale qui avait l’air très bien quand elle est née en 1992, lors du Sommet de la Terre de l’ONU organisé à Rio de Janeiro, au Brésil.
Un beau jour ... les gouvernements du monde se sont réunis et ils ont reconnu que la Terre avait de gros problèmes écologiques et qu’il fallait faire quelque chose. Cet événement historique s’est appelé Sommet de la Terre et il a eu lieu en 1992 dans le cadre tropical de Rio de Janeiro. Tout le monde était très enthousiaste parce que les gouvernements s’étaient engagés à entreprendre un genre nouveau de développement – qu’ils avaient défini comme « durable » – lequel allait éviter les effets négatifs pour l’environnement du modèle de développement dominant à l’époque.
Les gens du monde sont aujourd’hui les témoins impuissants d’une crise mondiale due à la hausse injustifiée des prix des aliments. Comme tous les désastres, cette crise touche plus gravement les secteurs les plus vulnérables, les économies les plus dépendantes, les pays les plus appauvris.
Deux modèles s’affrontent au Brésil : celui de la monoculture industrielle (d’eucalyptus, de canne à sucre, de soja ou de riz) sur des terres appartenant à une poignée de grandes entreprises, et celui des communautés de paysans, d’indigènes et de travailleurs sans terre, qui créent des espaces de production collectifs et divers et réclament la réforme agraire promise depuis si longtemps.
La plupart des activités agricoles de Santander ont lieu dans la municipalité de Puerto Wilches, située dans la Zone Centrale définie par le « Plan agricole pour l’exécution du Programme de biodiesel ». D’après les documents du plan mentionné, le palmier africain occupe près de 21 000 hectares, ce qui correspond à 91,7 % de la production du département. (1)
L’entreprise Palmeras del Ecuador s’est établie dans le canton Shushufindi de la province de Sucumbíos, dans l’Amazonie équatorienne, à la fin des années 70. Ce qui était alors l’Institut de réforme agraire et de colonisation (IERAC) avait accordé à l’entreprise, sous forme de concession, une étendue de 10 000 hectares de terres considérées comme « inoccupées », ignorant délibérément qu’il s’agissait des territoires ancestraux des peuples et nationalités indigènes Siona et Secoya qui, du fait de cette occupation, ont été poussés au bord de l’extinction.
Le commerce du carbone et la compensation d’émissions détournent l’attention des grands changements systémiques et des actions politiques collectives qu’il faudrait entreprendre pour parvenir graduellement à une économie à faible intensité de carbone. La promotion d’approches plus efficaces du changement climatique implique de laisser de côté le réductionnisme borné du dogme du libre échange, la fausse économie des solutions de fortune, l’intérêt à court terme des grandes entreprises.