Articles de bulletin

Dans les rapports symbiotiques de l’eau et la forêt dont parle l’article précédent, il faut considérer un autre élément qui entre en jeu : le climat. Le climat est un facteur déterminant de la forêt, de sa flore et de sa faune. C’est à cause du climat qu’une forêt est boréale ou tropicale humide, et que sa diversité est de telle ou telle sorte. À leur tour, les forêts ont joué un rôle crucial dans le développement du climat du globe à cause de leur capacité de capter du dioxyde de carbone et de libérer de l’oxygène.
« La surface du sol n’était pas apparue. Il n’y avait que la mer calme et l’immensité du ciel... Tout n’était que calme et silence ; tout était immobile, tout était tranquille et le ciel était vide...  Seuls le Créateur, le Fabricant, Tepeu, Gucumatz, les Grands Ancêtres étaient dans les eaux, entourés de lumière. » (Extraits du Popol Vuh, le livre sacré des Mayas, qui raconte la genèse du monde.)
Lorsque les plantations industrielles d’arbres arrivent, l’eau s’en va. Le problème touche toute la population des environs mais plus particulièrement les femmes, qui en subissent des effets différenciés. Ce sont elles qui en parlent avec leurs propres mots.
La Journée internationale de la Femme n’est pas loin, et nous aimerions rendre hommage aux innombrables femmes qui luttent pour leurs droits en publiant des extraits d’une étude récemment menée au Brésil par deux femmes qui, d’une part, passent en revue les combats des femmes brésiliennes contre les plantations et, d’autre part, présentent des témoignages sur les répercussions que ces plantations ont eues sur la vie et la subsistance de ces femmes. (1)
Dans son article « Les peuples cachés dans la selva. Leur droit de vivre leur propre Amazonie » (*), l’écrivain argentin Elina Malamud se penche avec beaucoup de sensibilité sur les conditions qui ont poussé de nombreux peuples amazoniens à décider de vivre isolés. L’auteur reprend les paroles du Brésilien Sydney Possuelo, champion de la lutte pour la défense du droit des groupes indigènes à maintenir leur style de vie : « Si nous étions plus décents, il n’y aurait pas de peuples isolés ; c’est notre conduite qui les a poussés à se protéger de nous.
Vers la fin de l’année dernière, l’Institut de Flandres pour la biotechnologie (VIB), une institution de recherche en sciences de la vie, a demandé l’autorisation de faire en Belgique un essai en plein champ de peupliers génétiquement modifiés. Ces arbres GM auraient un taux de lignine modifié pour rendre plus facile la production d’éthanol.
De l’Amazonie à la Finlande, de la Nouvelle-Zélande au Chili, des peuples autochtones aux ONG européennes, des organisations de femmes à celles de jeunes, en une semaine seulement, près de 140 personnes se sont mises en contact et ont entrepris de réunir des signatures pour une lettre ouverte réclamant l’interdiction de l’introduction commerciale des arbres génétiquement modifiés.
Le 28 mars 2006, sous les fortes pressions du gouvernement et de l’industrie forestière, la loi 1021 fut approuvée en Colombie (cf. Bulletin nº 105 du WRM). Ce « Code forestier », qui permettait aux grands investisseurs forestiers d’accéder facilement aux forêts du pays et leur accordait des privilèges, compromettait l’avenir des forêts domaniales et de celles qui appartenaient aux populations indigènes et afrocolombiennes.
Depuis sa naissance comme nation indépendante en 1960, la République démocratique du Congo a toujours vécu en guerre.
Pour les défenseurs de l’écologie mexicains, la lutte continue. Les activistes qui cherchent à protéger leurs écosystèmes sont toujours menacés par les exploitants illégaux et par l’inaction des autorités gouvernementales.
L’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) aura sa treizième réunion à Rome du 18 au 22 février 2008. En ce qui concerne le WRM, deux points d’une importance extrême figurent à l’ordre du jour : la diversité biologique des forêts et les espèces exotiques envahissantes. Bien qu’il soit prévu de les traiter séparément (le premier par toute l’assemblée et le deuxième par un groupe de travail), nous pensons qu’ils sont inextricablement liés.
En août 2006, cinq personnes ont été tuées par les BDR (Bangladesh Rifles) dans la ville de Phulbari du district de Dinajpur, au cours d’une manifestation massive contre le projet de mine de charbon à ciel ouvert supervisé par la société britannique Asia Energy. Il y a eu des centaines de blessés dans la foule d’environ 50 000 personnes qui s’opposait à la mine. Celle-ci occuperait une zone où il y a plus de cent villages de sept unions, dans quatre Upazilas (Phulbari, Birampur, Nawabganj et Parbatipur) et une partie de l’Upazila de Phulbari Sadar du district de Dinajpur.