Articles de bulletin

Le 15 février 2006, le Forum national sur les forêts s’est réuni à Kinshasa. Institutions financières mondiales, autorités gouvernementales, experts de l’environnement, militants pour les droits de l’homme et gens des lieux s’y sont réunis pour parler des moyens de protéger les forêts tropicales de la République démocratique du Congo (l’ancien Zaïre), les plus larges du monde après celles de l’Amazonie.
Les récits déchirants sur les gens qui meurent de faim au Kenya mettent au premier plan le problème de la sécheresse et de ses causes. Le Kenya, la nation la plus riche de l’Afrique orientale et un pôle d’attraction pour les touristes qui viennent en foule dans ses réserves et ses parcs pour des vacances safari, traverse une crise très grave en raison du manque de pluies qui affecte ses récoltes. Le nombre des personnes qui risquent de mourir d’inanition ne cesse d’augmenter : de 2,5 millions en décembre à 4 millions aujourd’hui, d’après le ministre kényan des opérations d’urgence.
La vision de plantations de pins s’étendant sur des kilomètres et des kilomètres est peut-être attirante pour ceux d’entre nous qui ont une manière plutôt « hémisphère nord » de voir les choses, mais elle annonce de très mauvaises nouvelles pour l’environnement. Les plantations d’arbres exotiques ont bien mérité l’appellation de « mort verte » que les activistes de l’écologie lui ont donnée du fait qu’elles déplacent les espèces autochtones, dont très peu ont la possibilité d’y survivre.
La Birmanie, dont la population dépasse 40 millions de personnes, possède une grande variété de régimes pluviaux, de températures, de sols et de reliefs. Cette variété se traduit par de nombreux types de forêts différents, qui vont de la forêt tropicale de l’Himalaya dans le Nord et l’Est, à la forêt de plaine, aux mangroves et aux récifs de corail dans le Sud. L’importance de la Birmanie pour la conservation mondiale découle du fait que le pays contient des écosystèmes, comme la forêt humide péninsulaire, qui ont déjà disparu dans les pays voisins.
Lors du « Sommet des fruits de mer » organisé dernièrement à Seattle par la Seafood Choice Alliance (29-30 janvier 2006), le « spécialiste en aquaculture » du WWF, Aaron A. McNevin, PhD, a annoncé que le WWF avait constitué l’Alliance pour l’aquaculture durable, qui vise à trouver le moyen de certifier les crevettes d’élevage sur la base des bonnes pratiques de gestion.
C’est officiel. Le ‘Projet de plantations industrielles d’arbres’ de la Banque asiatique de développement a aggravé la pauvreté au Laos. Dans un rapport de décembre 2005, le Département d’évaluation des opérations de la Banque (OED) conclut que le projet « n’a pas réussi à améliorer la situation socio-économique de ceux qu’il devait bénéficier, car ces personnes se sont davantage appauvries pour avoir dû rembourser les prêts destinés à financer les plantations perdues. »
Les forêts peuvent-elles coexister avec les gens ? Cette question si fréquemment posée reviendra sur le tapis si le projet de loi sur les forêts communautaires arrive au parlement pour la votation définitive. Or, il ne s’agit pas de la bonne question. Si nous voulons vraiment protéger les forêts qui restent après les diverses déprédations commises par l’État, nous devons nous demander si, sans la participation et la surveillance populaires, les forêts peuvent survivre à la mauvaise gestion et à l’exploitation étatique.
Nous souhaitons communiquer à nos lecteurs l’annonce de deux documentaires sur les effets désastreux de l’industrie minière au Guatemala. Le premier, qui s’intitule « L’extraction d’or à ciel ouvert au Guatemala ; le projet Marlin », traite des activités d’une entreprise minière transnationale qui a commencé en 1996 à explorer une partie du territoire de San Marcos à la recherche d’or.
En novembre 2005, des centaines de Quilombolas ont marché le long des rues de São Mateus, dans le Nord d’Espírito Santo, pour protester contre Aracruz Celulose, le plus grand producteur du monde de pâte blanchie d’eucalyptus. Sur les pancartes on pouvait lire : « Aracruz Celulose : vous êtes contre la vie, rendez-nous nos terres pour produire des aliments », « Les travailleurs mutilés par Aracruz Celulose revendiquent leurs droits », « Président Lula : l’avenir des peuples indigènes est plus important que l’exportation de pâte ! ».
Après la destruction, en janvier dernier, des villages tupinikim et guarani par les tracteurs de l’entreprise Aracruz Celulose avec l’appui de la police fédérale (voir le bulletin nº 102 du WRM), plusieurs centaines de messages internationaux de solidarité avec la lutte des autochtones pour récupérer les terres qui leur appartiennent légitimement ont été adressés aux autorités brésiliennes.
Faisant partie avec le Fonds Monétaire International de la « famille » de Bretton Woods, la Banque mondiale joue, depuis sa création en 1944, un rôle de choix dans la formulation et l’application des politiques macro-économiques des pays du Sud, où elle finance des entreprises publiques et privées pour la mise en oeuvre d’initiatives, de la construction de routes à l’installation d’usines de pâte, qu’elle identifie avec le « développement ».
Le 6 décembre, Pascual Pichún Collonao, âgé de 23 ans, membre de la communauté Antonio Ñirripil (située dans le secteur Temulemu de la commune de Traiguén, dans le Sud du Chili), a demandé formellement l’asile politique en Argentine. Ce jeune homme vivait dans la clandestinité depuis novembre 2003, date à laquelle son frère Rafael et lui avaient décidé de ne pas se présenter au tribunal qui, du fait qu’ils ne pouvaient pas payer l’amende qu’il leur avait imposée, leur avait refusé le droit à la liberté surveillée.