Articles de bulletin

Faisant partie avec le Fonds Monétaire International de la « famille » de Bretton Woods, la Banque mondiale joue, depuis sa création en 1944, un rôle de choix dans la formulation et l’application des politiques macro-économiques des pays du Sud, où elle finance des entreprises publiques et privées pour la mise en oeuvre d’initiatives, de la construction de routes à l’installation d’usines de pâte, qu’elle identifie avec le « développement ».
Le 6 décembre, Pascual Pichún Collonao, âgé de 23 ans, membre de la communauté Antonio Ñirripil (située dans le secteur Temulemu de la commune de Traiguén, dans le Sud du Chili), a demandé formellement l’asile politique en Argentine. Ce jeune homme vivait dans la clandestinité depuis novembre 2003, date à laquelle son frère Rafael et lui avaient décidé de ne pas se présenter au tribunal qui, du fait qu’ils ne pouvaient pas payer l’amende qu’il leur avait imposée, leur avait refusé le droit à la liberté surveillée.
Aucun projet de loi sur une question environnementale n’a peut-être soulevé autant de discussions au parlement colombien que la Loi forestière générale approuvée par cet organe au mois de décembre. Les arguments et la réponse des environnementalistes colombiens, du mouvement social et même d’une partie des médias ont été si forts que, pour la première fois, le président Álvaro Uribe Vélez a retourné la loi au Congrès de la République.
Naguère encore, les pays nordiques étaient relativement peu connus dans le Sud. Tout au plus, la Finlande, la Norvège et la Suède évoquaient surtout des choses positives, comme leur législation sociale progressiste, leur solidarité contre les dictatures de l’hémisphère, des compositeurs tels que Sibelius, le Prix Nobel, ou des côtés plus populaires, tels que des joueurs de tennis célèbres, des pilotes de voitures de course, les olympiades à Helsinki ou le championnat mondial de football en Suède.
Les Mbendjele sont un peuple caché des forêts du Nord de la République du Congo. Vivant entièrement des ressources forestières, cette tribu pygmée a co-existé avec son environnement pendant des milliers d’années. Son impact sur la forêt est si minime qu’il est impossible de détecter dans les images satellite aucune trace des activités de ce peuple de chasseurs-cueilleurs.
Au cours des deux dernières années j’ai fait une découverte désagréable : comme la plupart des environnementalistes, j’ai été aussi aveugle à l’égard des contraintes qui affectent notre approvisionnement en énergie que mes opposants ne l’ont été à l’égard du changement climatique. Je comprends maintenant que j’avais cru aux miracles.
Au cours des deux dernières décennies, le Cameroun a entrepris une forte réorganisation de son secteur forestier. La réforme politique mise en place avec le soutien de la Banque mondiale a abouti au nouveau Code forestier de 1994, qui instaure des modifications des taxes forestières et des réglementations concernant l’octroi de concessions, dont l’exigence de plans de gestion, et de nouvelles dispositions sur la foresterie communautaire.
Le gouvernement du Ghana et Sino Hydro, une entreprise de construction chinoise, ont signé un protocole d’accord et un contrat de 500 millions de dollars pour la construction du barrage de Bui. Deux millions de dollars ont été réservés pour l’Évaluation d’impact environnemental (EIE) censée préparer le terrain pour le démarrage de ce projet, qui est à l’étude depuis des décennies.
En novembre 2005, l’International Labor Rights Fund (ILRF) a déposé une plainte devant le tribunal nord-américain de la Californie, sous couvert des dispositions de l’Alien Tort Claims Act, contre l’entreprise caoutchoutière Bridgestone, l’accusant de « travail forcé, l’équivalent moderne de l’esclavage » dans la plantation de Harbel, au Liberia, qui appartient à Firestone, dont Bridgestone est partenaire.
Les mangroves, l’équivalent littoral des forêts tropicales de l’intérieur, que l’on appelle aussi des « forêts d’eau salée », ont permis de subsister à de nombreux habitants de la région (voir le bulletin nº 51 du WRM). La mangrove des Sundarbans est la plus large du monde ; elle s’étend sur presque 6 000 miles carrés en Inde et au Bangladesh, et constitue une barrière naturelle contre le tsunami et les cyclones qui soufflent fréquemment de la baie de Bengale.
L’année à peine commencée, une tragédie a frappé le district Jajpur d’Orissa, à Kalinga Nagar. Depuis plusieurs mois, les membres des tribus locales et d’autres villageois se battaient avec acharnement pour éviter d’être délogés par le projet sidérurgique de Tata Industries, une entreprise bien connue pour avoir déplacé des gens et exploité leurs ressources naturelles. En mai de l’année dernière, la population avait empêché une tentative préalable de construction à Kalinga Nagar.
Les plans de l’United Fiber System de construire un empire de la pâte à papier au Kalimantan ont reçu un coup en janvier 2006, lorsque la Deutsche Bank a confirmé qu’elle avait abandonné son rôle de conseiller financier de la société. Cinq mois plus tôt, l’UFS avait annoncé qu’elle avait engagé la filiale de Singapour de cette banque comme conseiller financier pour l’acquisition de l’usine de pâte de Kiani Kertas, au Kalimantan oriental.