Articles de bulletin

Le fameux projet d’installation de deux usines de pâte à papier en Uruguay, sur le fleuve du même nom, a soulevé une ferme opposition, autant dans ce pays que parmi la société civile de la province argentine d’Entre Ríos, qui est située de l’autre côté du fleuve, à quelques kilomètres seulement de l’endroit choisi par la société espagnole Ence et la société suédo-finnoise Botnia.
Le changement climatique est déjà là. Les ouragans qui se sont dernièrement abattus sur les Caraïbes, l’Amérique centrale, le Mexique et le Sud des États-Unis, et le nombre de victimes qu’ils ont fait, ne sont pas des phénomènes naturels normaux : ce sont des désastres provoqués par l’homme, et leurs causes sont bien connues. À moins que l’on s’attaque sérieusement à ces causes, des millions de personnes vont continuer de subir les conséquences du changement climatique, de la sécheresse extrême aux inondations subites et aux orages extrêmement violents.
Les gens de l’extérieur peuvent considérer que les Bagyeli sont très pauvres. Ils n’ont pratiquement pas de possessions matérielles, ils ont peu ou pas d’argent et, souvent, ils n’ont pas de foyer permanent. Cependant, pour les membres de ces peuples l’un des indicateurs de richesse les plus importants est leur possibilité d’accéder à la forêt et à ses ressources, et leur degré de participation à la prise de décisions concernant leurs moyens de subsistance.
Le géant minier Rio Tinto, deuxième au monde parmi les sociétés minières diversifiées, a reçu l’autorisation d’ouvrir une mine colossale sur l’île de Madagascar, située dans l’océan Indien. Les travaux impliqueront d’arracher l’une des forêts les plus précieuses du monde situées en territoire indigène. Ce projet d’extraction de bioxyde de titane, qui coûtera 775 millions USD, sera mis en oeuvre dans la région de Fort Dauphin par Qit Madagascar Minerals (une subsidiaire de Rio Tinto dont 20% appartiennent au gouvernement), avec le soutien de la Banque mondiale.
La manie de la privatisation s’est emparée de nous comme une peste à laquelle nul n’échappe. La liste des privatisations s’élargit inexorablement. Que nous l’admettions ou non, et quels que soient les arguments que nous utilisions pour justifier cet état des choses, la privatisation a été imposée aux gouvernements africains par les BWI (les institutions de Bretton Woods) et par les pouvoirs occidentaux dominants. Même le soi-disant allégement de la dette par le G8 inclut la privatisation parmi les conditions à remplir. Et, de leur côté, les BWI ont leurs propres arguments.
Comme d’autres pays envahis par les plantations d’arbres en régime de monoculture (le « cancer vert », comme l’appellent certains Sudafricains), l’Afrique du Sud montre bien que les projets de ce genre n’ont pas été conçus pour améliorer la qualité de vie des populations locales. Au contraire.
Les forêts de l’Inde, base de la sécurité écologique du pays, sont en train de disparaître à un rythme alarmant aux mains d’une pléthore d’entreprises commerciales. Les dernières statistiques publiées dans le Recensement des forêts de l’Inde montrent que le pays a perdu plus de 26 000 km2 de forêt dense pendant la période 2001-2003. Dans un pays où plus de 3 000 espèces de plantes à fleurs et quelque 200 espèces d’animaux ont déjà été classées parmi les espèces menacées, une telle disparition du couvert forestier ne peut qu’avoir aggravé la décimation de la diversité biologique.
Quand on parle du classement de la zone boisée de Mount Merapi en tant que parc national, on finit toujours par se demander pourquoi ce parc a été établi. L’écosystème forestier du mont Merapi est situé dans la province de Yogyakarta de la République d’Indonésie, à une altitude de 600 à 2 968 mètres au-dessus du niveau de la mer. D’une étendue de 8 655 hectares, il est surtout couvert d’une forêt tropicale de montagne qui est le moyen de vie d’un million de personnes de quatre districts.
Une restructuration générale de la société du Laos a lieu à l’heure actuelle. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement du Laos a déplacé des dizaines de milliers de personnes appartenant à des peuples autochtones, les sortant de leurs foyers dans les hautes terres lointaines pour les réinstaller dans les plaines et près des routes.
Le projet de loi sur les forêts communautaires de la Thaïlande, conçu comme un cadre formel visant à définir les droits des communautés à la cogestion des zones boisées, a pris un tournant inattendu et menace maintenant de provoquer la réinstallation des populations rurales, en particulier celle des peuples ethniques qui habitent les hautes terres et les régions boisées prévues pour la conservation.
Il y a six mois, les membres des peuples autochtones Tupinikim et Guarani ont réclamé au géant brésilien de la pâte de papier, Aracruz Celulose, un peu plus de 11 000 hectares de leurs terres. Ils ont abattu des milliers d’eucalyptus pour démarquer leur territoire, et construit dans ces terres deux villages indigènes, composés d’un grand bâtiment pour leurs réunions et de quelques autres maisons, où habitent à présent plusieurs de leurs familles.
L’usine de production de pâte de papier de Valdivia, Celulosas Arauco y Constitución (CELCO), qui appartient au groupe chilien Angelini, a récemment repris ses activités, après une fermeture de 64 jours due au scandale suscité par la mort des cygnes à col noir de la réserve du fleuve Cruces, où elle déverse ses eaux usées.