Articles de bulletin

L’industrie indonésienne de la pâte et du papier exerce à l’heure actuelle une énorme pression sur les forêts. Malgré cette situation, on projette maintenant de construire dans la province de Kalimantan du Sud une nouvelle usine de pâte et de particules de grande envergure, qui coûtera 1,2 milliards de dollars.
Les Penan du Sarawak luttent pour leurs droits à la terre et aux forêts depuis plus de vingt ans, non seulement en faisant des barricades sur les routes des entreprises forestières mais en revendiquant au tribunal leurs droits coutumiers autochtones. Malgré la résistance permanente que rencontrent les activités forestières et les plantations effectuées dans le territoire natal des Penan, le gouvernement du Sarawak et ses concessionnaires (les entreprises forestières et de plantation) continuent d’ignorer leurs droits fonciers.
Les Wanniyala-Aetto (« le peuple de la forêt ») sont les habitants autochtones de Sri Lanka, un peuple gentil de chasseurs-cueilleurs qui eut des rapports durables avec son environnement de forêt tropicale pendant dix-huit millénaires.
Pris d’un accès d’enthousiasme environnementaliste stimulé par les offres financières généreuses du Fonds pour l’Environnement mondial, le gouvernement de la Thaïlande s’est mis à établir des parcs nationaux aussi vite que le département forestier royal peut en dessiner les cartes. Il y a dix ans, les rares parcs qu’il y avait en Thaïlande n’étaient pas démarqués et n’existaient que sur le papier, de sorte que peu de Thaïlandais savaient qu’ils étaient là. A présent, la carte du pays montre 114 parcs terrestres et 24 parcs marins.
En novembre de cette année, le peuple guarani d’Itika Guasu, qui habite dans la province d’O’Connor du département de Tarija, où se trouve le grand gisement gazier de Margarita, s’est réuni en assemblée.
Partout où elle s’installe, l’industrie de la pâte et du papier promet de créer du travail. Malheureusement, pour les gens qui habitent la région que cette industrie envahit, ces promesses ne deviennent presque jamais des réalités. Dans un rapport récemment paru du Mouvement mondial pour les forêts tropicales, Alacir De’Nadai, Winfridus Overbeek et Luiz Alberto Soares rapportent qu’Aracruz Celulose, le plus grand producteur du monde de pâte blanchie d’eucalyptus, a échoué à donner du travail aux gens du pays.
Les forêts tropicales du Pacifique colombien, qui constituent le Territoire Région du Pacifique et sont l’une des zones les plus riches du monde en diversité biologique, ont été habitées depuis très longtemps par les communautés riveraines noires. Leurs membres ont été les derniers citoyens colombiens auxquels on a reconnu le droit de propriété sur les territoires qu’ils ont occupés et utilisés pendant des siècles. La constitution de 1991 a reconnu leurs droits collectifs sur les territoires occupés traditionnellement.
Le fameux projet d’installation de deux usines de pâte à papier en Uruguay, sur le fleuve du même nom, a soulevé une ferme opposition, autant dans ce pays que parmi la société civile de la province argentine d’Entre Ríos, qui est située de l’autre côté du fleuve, à quelques kilomètres seulement de l’endroit choisi par la société espagnole Ence et la société suédo-finnoise Botnia.
Le changement climatique est déjà là. Les ouragans qui se sont dernièrement abattus sur les Caraïbes, l’Amérique centrale, le Mexique et le Sud des États-Unis, et le nombre de victimes qu’ils ont fait, ne sont pas des phénomènes naturels normaux : ce sont des désastres provoqués par l’homme, et leurs causes sont bien connues. À moins que l’on s’attaque sérieusement à ces causes, des millions de personnes vont continuer de subir les conséquences du changement climatique, de la sécheresse extrême aux inondations subites et aux orages extrêmement violents.
Les gens de l’extérieur peuvent considérer que les Bagyeli sont très pauvres. Ils n’ont pratiquement pas de possessions matérielles, ils ont peu ou pas d’argent et, souvent, ils n’ont pas de foyer permanent. Cependant, pour les membres de ces peuples l’un des indicateurs de richesse les plus importants est leur possibilité d’accéder à la forêt et à ses ressources, et leur degré de participation à la prise de décisions concernant leurs moyens de subsistance.
Le géant minier Rio Tinto, deuxième au monde parmi les sociétés minières diversifiées, a reçu l’autorisation d’ouvrir une mine colossale sur l’île de Madagascar, située dans l’océan Indien. Les travaux impliqueront d’arracher l’une des forêts les plus précieuses du monde situées en territoire indigène. Ce projet d’extraction de bioxyde de titane, qui coûtera 775 millions USD, sera mis en oeuvre dans la région de Fort Dauphin par Qit Madagascar Minerals (une subsidiaire de Rio Tinto dont 20% appartiennent au gouvernement), avec le soutien de la Banque mondiale.
La manie de la privatisation s’est emparée de nous comme une peste à laquelle nul n’échappe. La liste des privatisations s’élargit inexorablement. Que nous l’admettions ou non, et quels que soient les arguments que nous utilisions pour justifier cet état des choses, la privatisation a été imposée aux gouvernements africains par les BWI (les institutions de Bretton Woods) et par les pouvoirs occidentaux dominants. Même le soi-disant allégement de la dette par le G8 inclut la privatisation parmi les conditions à remplir. Et, de leur côté, les BWI ont leurs propres arguments.