Comme d’autres pays envahis par les plantations d’arbres en régime de monoculture (le « cancer vert », comme l’appellent certains Sudafricains), l’Afrique du Sud montre bien que les projets de ce genre n’ont pas été conçus pour améliorer la qualité de vie des populations locales. Au contraire.
Articles de bulletin
Les forêts de l’Inde, base de la sécurité écologique du pays, sont en train de disparaître à un rythme alarmant aux mains d’une pléthore d’entreprises commerciales. Les dernières statistiques publiées dans le Recensement des forêts de l’Inde montrent que le pays a perdu plus de 26 000 km2 de forêt dense pendant la période 2001-2003. Dans un pays où plus de 3 000 espèces de plantes à fleurs et quelque 200 espèces d’animaux ont déjà été classées parmi les espèces menacées, une telle disparition du couvert forestier ne peut qu’avoir aggravé la décimation de la diversité biologique.
Quand on parle du classement de la zone boisée de Mount Merapi en tant que parc national, on finit toujours par se demander pourquoi ce parc a été établi.
L’écosystème forestier du mont Merapi est situé dans la province de Yogyakarta de la République d’Indonésie, à une altitude de 600 à 2 968 mètres au-dessus du niveau de la mer. D’une étendue de 8 655 hectares, il est surtout couvert d’une forêt tropicale de montagne qui est le moyen de vie d’un million de personnes de quatre districts.
Une restructuration générale de la société du Laos a lieu à l’heure actuelle. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement du Laos a déplacé des dizaines de milliers de personnes appartenant à des peuples autochtones, les sortant de leurs foyers dans les hautes terres lointaines pour les réinstaller dans les plaines et près des routes.
Le projet de loi sur les forêts communautaires de la Thaïlande, conçu comme un cadre formel visant à définir les droits des communautés à la cogestion des zones boisées, a pris un tournant inattendu et menace maintenant de provoquer la réinstallation des populations rurales, en particulier celle des peuples ethniques qui habitent les hautes terres et les régions boisées prévues pour la conservation.
Il y a six mois, les membres des peuples autochtones Tupinikim et Guarani ont réclamé au géant brésilien de la pâte de papier, Aracruz Celulose, un peu plus de 11 000 hectares de leurs terres. Ils ont abattu des milliers d’eucalyptus pour démarquer leur territoire, et construit dans ces terres deux villages indigènes, composés d’un grand bâtiment pour leurs réunions et de quelques autres maisons, où habitent à présent plusieurs de leurs familles.
L’usine de production de pâte de papier de Valdivia, Celulosas Arauco y Constitución (CELCO), qui appartient au groupe chilien Angelini, a récemment repris ses activités, après une fermeture de 64 jours due au scandale suscité par la mort des cygnes à col noir de la réserve du fleuve Cruces, où elle déverse ses eaux usées.
Sur les 3 500 millions d’hectares de forêts qui existent dans le monde, près de 63 millions sont en Colombie et la moitié d’entre elles se trouvent dans des territoires que les cultures indigènes et les communautés noires ont enrichis. Ces forêts abritent une diversité biologique qui est parmi les plus riches du monde, et elles sont le soutien des nombreuses cultures qui les habitent. D’autre part, elles interviennent dans le système climatique et hydrologique et sont l’habitat de formes de vie complexes et irremplaçables.
Dans l’Amazonie péruvienne, l’exploitation forestière est fortement sélective, c’est-à-dire que, parmi la grande variété d’essences qu’on y trouve, seules quelques-unes sont utilisées. Les stocks en sont donc réduits et, pour trouver certaines d’entre elles (l’acajou par exemple), les exploitants n’hésitent pas à envahir les zones réservées.
La plus grande papeterie japonaise, Nippon Paper (NP) est considérée comme une entreprise leader en matière de réformes environnementales, mais à quel point est-ce vrai ?
South East Fibre Exports de la région d’Eden, environ 500 km au sud de Sydney, est une filiale de NP.
Cette usine de production de particules, la plus ancienne de l’Australie, avait été la première initiative à l’étranger de la société Daishowa Paper Manufacturing Company. Il y a deux ou trois ans, NP l’a rachetée.
Les entreprises et les gouvernements concernés par le commerce international des bois tropicaux ont bien mérité leur mauvaise image. La plupart de leurs activités, souvent fondées sur la corruption, ont provoqué une destruction généralisée des forêts et la violation des droits de l’homme dans de nombreux pays. À présent, quelques-uns de ces acteurs semblent disposés – après avoir été la cible de fortes campagnes des ONG – à améliorer leurs performances, aussi bien dans le domaine de l’exploitation forestière que dans celui du commerce international du bois.
Est-ce la dichotomie exploitation légale – exploitation illégale qui devrait dominer dans une politique de conservation des forêts ? L’exploitation illégale a lieu lorsque le bois – devenu un produit rentable à commercialiser – est récolté, transporté, acheté ou vendu en contravention des lois nationales. Mais les lois différant beaucoup d’un pays à l’autre, il n’est pas possible de distinguer, à l’échelon mondial, l’exploitation légale de l’exploitation illégale, dans la mesure où il n’existe pas de normes internationales à ce sujet.