Lorsque le 31 mars de cette année la Banque mondiale a approuvé l’octroi de 270 millions USD de prêts et garanties pour le polémique barrage hydroélectrique de mille mégawatts Nam Theun 2 au Laos, la plupart de ses directeurs étaient convaincus que les bénéfices économiques du projet allaient compenser les désavantages qu’il comportait pour la société et l’environnement.
Articles de bulletin
Le projet énergétique de Camisea est le plus grand de l’histoire du Pérou. Il concerne l’extraction de gaz naturel dans un site dénommé Bloc 88, situé de part et d’autre du fleuve Camisea, dans une des régions les plus riches du monde en matière de diversité biologique. Le coût de l’ensemble du projet sera de 1 600 millions de dollars, cette somme incluant l’extraction et le traitement du gaz, et la construction de deux gazoducs qui traverseront la cordillère des Andes avant d’arriver au littoral pour le transport du gaz.
L’Uruguay est dans la mire de l’industrie de la pâte à papier. La multinationale finnoise Metsa Botnia et la société espagnole Ence ont l’intention d’installer deux usines pour la production de pâte d’eucalyptus (« au sulfate ») blanchie au dioxyde de chlore (processus ECF) ; Botnia entend produire un million de tonnes par an, et Ence 500 000 tonnes, destinées à l’exportation. Les usines seraient situées sur les marges du fleuve Uruguay, que l’Uruguay partage avec l’Argentine, près de la ville de Fray Bentos.
La Banque interaméricaine de développement (BID) n’a pas de politique spécifique ni de stratégie sectorielle sur les forêts, car elle allègue que les forêts sont comprises dans d’autres politiques et documents stratégiques, comme ceux qui concernent la réduction de la pauvreté, l’économie rurale, l’agriculture, les ressources hydriques, les ressources côtières et l’énergie. D’autre part, la version actuellement à l’étude d’une ‘Politique sur l’environnement et sur l’application de mesures de sauvegarde’ de la BID touche aussi à la protection des habitats naturels.
Les délibérations en matière financière sont menées généralement par des acteurs douteux dans des recoins sombres de l’arène politique. C’est définitivement le cas de la Banque européenne d’investissement, qui n’est que depuis peu sous le feu des projecteurs. Le temps est venu de dévoiler les secrets honteux de la banque maison de l’Union européenne.
En mars dernier, au moment de la Journée internationale de la Femme, le WRM a rendu hommage à la lutte des femmes dans les forêts et les plantations. Nous avons dit alors que, malgré toutes les difficultés, « les femmes continuent de résister, dans les forêts comme dans les plantations d’arbres. Elles s’adressent au monde entier d’une voix forte, pour parler de leurs connaissances, de leur sagesse, de leur propre définition du développement et de la manière d’y parvenir. »
Environ 2 000 membres de la communauté Ogiek de la région d’Enoosupukia, dans le district de Narok, ont reçu l’ordre de quitter la zone et ont été prévenus que « toute personne que l’on trouvera à l’intérieur du territoire sera expulsée ou arrêtée ». Au milieu des désaccords internes de la coalition qui gouverne le Kenya, le ministre du territoire et du logement a annulé tous les titres de propriété délivrés dans la forêt Mau, apparemment décidé à expulser les plus de 100 000 personnes qui l’habitent.
L’ONG libérienne Save My Future Foundation (Fondation Sauver mon Avenir, SAMFU) a mené une enquête sur les 69 ans d’activité de la société de plantation d’hévéas de Firestone, et produit le rapport « Firestone : la marque de l’esclavage » (le texte complet de ce rapport, en anglais, est disponible sur : http://www.samfu.org/firestone.html).
Les grandes monocultures d’arbres ont été imposées dans le monde entier, balayant d’autres écosystèmes, modifiant les systèmes hydriques, dégradant les sols et provoquant la pauvreté. Dans le cadre d’un projet de l’ONG sudafricaine Geasphere, destiné à examiner ces impacts sur les moyens de vie et la culture de la population rurale de la province de Mpumalanga, Godfrey Silaule brosse un tableau saisissant des effets d’une telle distorsion sur la communauté de Graskop :
Un rapport du militant de l’environnement Philip Gain décrit comment le géant pétrolier Unocal est en train d’installer un gazoduc qui traverse le parc national Lawachhara et qui représente une menace considérable pour cette forêt unique. Voici des extraits du rapport de Gain :
Le parc national Lawachhara, une forêt de 1 250 hectares, fait partie de la Forêt réservée de West Bhanugachh, située dans le district de Maulvi Bazar. L’état des forêts publiques à l’extérieur des Sundarbans, dans le Sud-Ouest du pays, est épouvantable.
L’État de Kachin, situé dans le Nord de la Birmanie (Myanmar) subit à l’heure actuelle un changement écologique dramatique. L’État de Kachin contient l’une des dernières grandes surfaces de forêts naturelles intactes de l’Asie continentale du Sud-Est ; il est un des huit « points de biodiversité les plus chauds » du monde.
Le projet de loi de 2005 sur les Tribus enregistrées (Reconnaissance des Droits fonciers), qui vise à reconnaître les droits des tribus enregistrées habitant les forêts sur les produits forestiers, a été retiré de l’agenda du cabinet ministériel indien.
Ce projet de loi, rédigé par le ministère des affaires tribales, devait être considéré par le parlement indien, à la suite d’un débat passionné entre les groupes de défense de la société et des droits tribaux d’un côté, et les environnementalistes de l’autre, sur les dispositions qu’il inclut.